36 millions d’euros débloqués pour le sauvetage d’Europcar
Il y une semaine, nos confrères du Monde évoquaient dans leurs colonnes la mauvaise posture d’Europcar : le loueur longue durée qui opère dans plus de 140 pays et s’appuie sur 12 000 employés, a vu, sous l’effet de la crise du coronavirus, un réduction drastique du nombre de réservations dès début mars, d’abord en Italie, puis dans tous les autres grands marchés du groupe en Europe, ainsi qu’aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande notamment.
Une situation compliquée qui avait conduit le loueur a appliquer un plan de réduction des coûts et de préservation des liquidités, annoncé dès le 23 mars. Un plan toutefois loin d'être suffisant. Appuyé par le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), entité rattachée à Bercy soutenant les grandes entreprises en difficulté, Europcar négocie actuellement un prêt de liquidités de 223 millions d'euros auprès d'un consortium de banques.
Les efforts commencent à porter leurs fruits puisque le loueur courte durée a annoncé avoir finalisé, le 13 avril 2020, ses premières lignes de financements garanties à 70 % par l'Etat espagnol pour un montant de 36 millions d’euros. Ces lignes de financements, d’une maturité de 3 ans destinées à ses deux filiales opérationnelles en Espagne -les enseignes Europcar et Goldcar- visent à consolider les liquidités du groupe pour lui permettre de satisfaire ses besoins de financements de véhicules et ceux liés aux impacts de la pandémie.
Les démarches continuent
36 millions qui ne représentent pourtant qu’une goutte d’eau dans le montant initial évoqué. « Le groupe continue ses démarches, dans le cadre des processus supervisés par le Ministère de l'Economie et des Finances, auprès de certaines de ses banques prêteuses en vue de l'obtention d'un financement additionnel garanti par l'Etat Français via la BPI », souligne ainsi Europcar qui assure entretenir des contacts du même type par ses filiales à l'étranger dans les pays où des dispositifs similaires ont été déployés. Par ailleurs, le loueur continue de déployer son plan de réduction du volume et du coût de la flotte via, notamment, la renégociation de certains de ses contrats et le recours au chômage partiel.
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