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Distribution

Pourquoi Izmocars relance SpinCar ?

Publié le 5 février 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
A la surprise générale, Izmocars a annoncé le retour de sa solution SpinCar, laissée en sommeil durant une période relativement longue. Plusieurs facteurs se sont conjugués pour en arriver à ce projet. Eléments d'explication.
SpinCar a fait l'objet d'améliorations techniques pour se rendre compatible avec des infomédiaires.

 

Nous sommes le 21 janvier 2020, en milieu de journée, quand l'information nous parvient en direct : Izmocars reprend la commercialisation de SpinCar. La solution de prise de vue des véhicules d'occasion sur les parcs des distributeurs était tombée aux oubliettes et son retour sur le devant de la scène sonne comme une surprise. Mais il y a une explication, soutient David Descottes, le patron de la filiale française d'Izmocars.

 

"Nous avions signé le contrat de distribution avec SpinCar en 2016, rappelle-t-il les faits, mais en dépit d'une vague intérêt et de quelques ventes, il s'est avéré que ce produit est arrivé trop tôt et l'activité a ralenti". Pour preuve, il souligne que le groupe L'Argus qui avait obtenu le même type de contrat, a stoppé la diffusion de Car 360°, la solution qui en découlait. "A cette époque nous avons décidé de nous recentrer sur des solutions plus en adéquation avec les besoins des concessionnaires", explique David Descottes.

 

Mais les temps ont changé et des start-up ont démocratisé le service. L'émergence de Stampyt en atteste. Dans certains appels d'offres, la jeune pousse a même coiffé Izmocars au poteau. "Nous ne pouvions pas nous aligner sur les conditions tarifaires exigées par les constructeurs", commente le directeur France. Il revient donc en position de challenger.

 

Approche commerciale dédiée

 

D'autres éléments extérieurs s'additionnent. La société SpinCar a levé 10 millions de dollars, aux Etats-Unis, l'an passé, et s'est fixée pour ambition de s'ancrer plus solidement à l'étranger. Une volonté traduite par le recrutement de Ben Cooper, un spécialiste de l'univers digital, passé notamment par Criteo. Nommé à la direction de la division EMEA de SpinCar, "il a rapidement débloqué la situation et obtenu les développements que nous réclamions de longue date", le crédite de cette avancée, David Descottes.

 

L'outil de prise de vue est donc désormais plus facilement interopérable avec les systèmes de diffusion de VO utilisés en France, notamment La Centrale. Il se dote de fonctionnalités inédites dans le secteur. L'une des plus remarquables consiste à rendre les photographies interactives. Les internautes pourront cliquer sur des points spécifiques de l'image pour découvrir des équipements du véhicule et du contenu éditorial. En tâche de fond, les systèmes pourront collecter les données et aider les services marketing des utilisateurs à mieux suivre le lead par du reciblage publicitaire.

 

A l'abord de ce nouveau défi commercial, David Descottes va changer de stratégie. "En 2016, nous avions commis une erreur, reconnait-il, car nous n'avions pas attribué de force de vente dédiée". SpinCar sera désormais traité comme un produit à part entière, proposé en tant que tel. Le groupe Vulcain a signé un contrat et d'autres pourraient suivre rapidement. Izmocars s'autorise par ailleurs à aller prospecter les constructeurs.

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