Stéphane Le Guevel, Opel : "Soutenir le véhicule d'occasion pour améliorer le commerce en VN"

En avril 2019, Stéphane Le Guevel prenait la barre de la marque Opel en France après un parcours très international au sein du groupe PSA. Mais 2019, pour Opel signifie également le renouvellement de la star de la gamme, la Corsa, dans sa version thermique et électrique qui génère près du tiers des immatriculations.

"Grâce à la Corsa mais aussi au lancement l'année prochaine de notre SUV B (NDLR : le Mokka), Opel va initier sa nouvelle signature intérieure en terme de style, totalement libéré des anciennes contraintes de la marque", explique Stéphane Le Guevel, lors d'une discussion avec des journalistes automobiles de l'Amam (Association des médias autos et motos).

Une nouvelle identité qui inaugure également une nouvelle stratégie commerciale notamment sur les ventes dites tactiques qui devront être réduites de moitié : "Nous sommes dans une marque où la culture du véhicule d'occasion n'est pas très forte. Or, notre capacité à défendre le pricing power va dépendre de notre capacité à remarketer le véhicule d'occasion", ajoute le directeur général d'Opel France.

Un des chantiers prioritaires va donc porter sur le remarketing des véhicules d'occasion. Le label Opel Sélection d'Opel va s'effacer au profit de Spoticar, nouveau label du groupe PSA. Prévue en avril 2020, cette mise en place va également s'accompagner d'une plus grande fidélité du réseau à la marque pour ses achats VO. "Aujourd'hui, les deux-tiers des distributeurs Opel achètent leurs véhicules d'occasion à la marque. En 2020, nous souhaiterions que cette part augmente à 90 %", poursuit Stéphane Le Guevel.

En parallèle, la marque souhaite réduire de moitié la part des ventes tactiques pour la location de courte durée dont les contrats se feront désormais sous buy-back et non plus à risques afin de maîtriser les retours de location et les valeurs résiduelles. Opel vise de ne pas dépasser les 10 000 immatriculations sur le canal des loueurs de courte durée et pas plus de 15 % de son volume total (84 000 prévus cette année) en véhicules de démonstration contre 21 % aujourd'hui.