La prime à la conversion devrait être revue
La prime à la conversion a été un succès avec 295 765 dossiers déposés en 2018. Et comme bien souvent, lorsqu'une politique publique fonctionne, elle coûte cher poussant le gouvernement à revoir sa copie, notamment pour des raisons budgétaires. Ce devrait être le cas avec la prime à la conversion.
"Cette prime a un grand succès, mais il y a un certain nombre d'utilisations qui ne sont pas dans l'esprit de ce qu'on avait voulu", a affirmé Elisabeth Borne, la ministre des Transports sur Franceinfo. Selon elle, "quelques dizaines de Français ont acheté des véhicules à plus de 50 000 euros" en profitant de ce dispositif, d'autres des "diesel pas très récents". "On va regarder les critères pour s'assurer qu'on atteint bien la cible, c'est-à-dire des véhicules vraiment plus propres", a ajouté Mme Borne.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire est allé dans le même sens. "Quand vous avez des véhicules qui coûtent 40, 45, 50 000 euros, qui peuvent bénéficier de la prime à la conversion, je ne suis pas sûr que les personnes qui achètent ces véhicules aient besoin de la prime à la conversion", a-t-il déclaré au micro de BFMTV vendredi soir. "Pour maintenir cette prime à la conversion (...) pour les ménages les plus modestes, il faut la recentrer", a-t-il développé, évoquant une mesure de "justice, au cœur de notre politique économique".
Selon le journal Le Parisien, 220 000 demandes ont été déposées à la fin juin. Pour être précis, 216 392 selon les chiffres du CNPA. A ce rythme, cela ferait 450 000 dossiers à la fin de l'année pour un coût de 900 millions d'euros, croit savoir le quotidien. Sollicité par l'AFP, le ministère de la Transition écologique et solidaire n'a pas confirmé ces chiffres. Un volume de prime qui devrait donc coûter cher aux finances publiques
Donc, comme d'habitude "quelques dizaines de Français" qui auraient donc fait de l'optimisation de prime à la conversion vont pénaliser ceux qui en ont vraiment besoin. Quant aux diesel "pas très récents" de la ministre, des français ont simplement acheté la voiture qu'il pouvait pour continuer à rouler. Mais quelles que soient les décisions prises, pas d'inquiétudes, le contribuable et l'automobiliste ne seront pas oubliés. Et pourquoi ne pas ressortir la vignette pour alimenter un fonds de conversion ?
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