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La diversification des énergies dans les flottes d'entreprises a bel et bien démarré !

Publié le 4 juin 2019

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Selon l'Arval Mobility Observatory (ex-OVE), 28 % des entreprises françaises ont déjà installé une offre d'énergies alternatives dans leurs flottes. Cette diversification profite aux hybrides et aux électriques mais pas forcément à l'essence.
28 % des entreprises françaises interrogées par l'Arval Mobility Obsevatory ont déjà installé dans leur parc, un véhicule hybride, hybride rechargeable ou électrique

 

Révolue l'époque du tout diesel dans les flottes d'entreprise ? La dernière édition de l'AMO (Arval Mobility Observatory, ex-observatoire du véhicule d'entreprise) laisse peu de doute sur la diversification assumée des motorisations dans les parcs de véhicules d'entreprises. Comme chaque année, le baromètre de l'AMO réalise une étude auprès de 4 000 gestionnaires de flottes en Europe, tous secteurs d'activités confondus et de toutes tailles d'entreprises.

 

Il en ressort, pour cette année 2019, que 28 % des entreprises françaises interrogées (21 % pour l'ensemble du panel) ont déjà installé dans leur parc, un véhicule hybride, hybride rechargeable ou électrique. Cette part grimpe même à 68 % dans les entreprises de plus de 1 000 salariés. "La part du plug-in hybrid a doublé entre 2018 et 2019. Dans le monde de l'entreprise, utiliser l'hybride simple est plus compliqué et offre moins d'avantages", précise François Piot, président de l'AMO.

 

L'essence ne compense pas le diesel

Reste en revanche que le regard porté sur le diesel ne semble plus aussi noir qu'auparavant. Si 48 % des répondants vont continuer à réduire la part de véhicules diesels dans leur flotte, 46 % d'entre eux souhaitent continuer à acheter des diesels neufs si les émissions de NOx et de particules fines sont identiques entre les deux motorisations.

 

"Il semblerait que le diesel bashing ait atteint ses limites", avance le président de l'AMO. "et les gestionnaires de flottes se sont bien rendu compte que la consommation d'essence est supérieure de 20 % à celle du gazole. La position des chefs d'entreprise semble donc plus modérée et il existe des usages pour lesquels le diesel présente un intérêt."

 

Dans tous les cas, la bascule entre le diesel et l'essence ne sera pas automatique. Les entreprises privilégient en effet le remplacement du diesel par des énergies alternatives et notamment l'hybride (41 %), l'hybride rechargeable (29 %) ou l'électrique (34 %). Mais toutes ces aspirations restent contraintes par la fiscalité car personne ne saura avant la fin de l'année 2019 comment évoluera la grille du malus au titre de 2020, ni si la TVS sera modifiée. Si le malus s'applique aux nouvelles mises à la route, la TVS, elle, touche les parcs roulants.

 

Ce sujet sensible de la fiscalité entraîne une instabilité et de fortes inquiétudes concernant les impacts du nouveau test d'homologation WLTP. 35 % des entreprises interrogées prévoient un ajustement de leur niveau de véhicules. Une part qui monte à 85 % dans les entreprises de plus de 1 000 salariés. Parmi les adaptations prévues, figure notamment le choix de modèles différents affichant un niveau d'émissions moindre ou provoquant un impact fiscal plus faible.

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