Blanc-seing de la famille Peugeot à Carlos Tavares
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"Tout est ouvert, si on gagne de l'argent, on peut rester maître de son avenir, on peut rêver de tout", avait déclaré Carlos Tavares, durant le salon de Genève, précisant toutefois que le groupe n'était "pas particulièrement" en recherche active de partenaire.
Les choses n'ont peut-être pas changé depuis, bien que Carlos Tavares travaillerait sur le dossier, selon Bloomberg, mais le président du directoire de PSA vient de recevoir un soutien de poids dans cette volonté de croissance en la personne de Robert Peugeot, le Pdg de la holding familiale FFP, qui détient 12,23 % du capital du groupe français.
"Nous avons soutenu dès le départ le projet Opel. Si une autre occasion se présente, ce n'est pas nous qui freinerons. Carlos le sait", a ainsi déclaré Robert Peugeot au quotidien français Les Echos. "L'opération Opel est une réussite exceptionnelle, on ne pensait pas que le redressement pouvait être aussi rapide", a ensuite indiqué Robert Peugeot.
Carlos Tavares avait également indiqué durant l'évènement helvète que le groupe étudierait d'éventuelles opportunités d'alliances ou de fusion avec des concurrents, n'écartant pas l'option d'un rachat de Fiat-Chrysler (FCA). Durant le même événement, Mike Manley, le patron de FCA, n'a d'ailleurs pas fermé la porte à des accords, déclarant qu'il examinerait "tout accord susceptible de renforcer Fiat." Mais pas sûr que ce soit Fiat qui intéresse Carlos Tavares qui vient d'indiquer que ce serait la marque Peugeot qui repartirait à la conquête de l'Amérique du Nord.
Certes, les résultats financiers de PSA ont été très bons en 2018, même qualifiés d'historiques, mais PSA, à l'échelle mondiale, n'est pas un acteur de premier plan avec un volume de ventes de 3,878 millions unités dont 80 % réalisées en Europe. On en revient au débat sur la taille critique, cher à Sergio Marchionne, pour compter dans l'industrie automobile. Dans l'hypothèse d'un regroupement de PSA et FCA (4,8 millions d'unités en 2018 pour FCA), l'entité ne dépasserait pas les trois premiers groupes mondiaux que sont l'Alliance RNM, VW et Toyota (plus de 10 millions d'unités), mais cela pourrait toutefois offrir de belles synergies industrielles et territoriales.
Mais l'un des autres actionnaires de référence de PSA, le chinois Dongfeng avec 12,23 % du capital également, pourrait aussi vouloir réorienter la stratégie vers l'Asie. Quoi qu'il en soit, un rachat, une fusion ou des partenariats seraient un bon moyen de partager les investissements nécessaires à la transformation du groupe et plus largement de l'industrie automobile qui fait aujourd'hui face à de nombreux défis que sont l'électromobilité, la conduite autonome ou encore la digitalisation.
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