L'Airbus des batteries passera par la Pologne
Le 19 décembre 2018, l'Airbus des batteries était lancé grâce à la signature d'un accord entre la France et l'Allemagne. Depuis, le Président de la République, Emmanuel Macron, a réaffirmé cette volonté lors d'un discours à l'occasion des 100 ans de l'OICA.
Et les choses ont encore évolué ces derniers jours. En effet, la Pologne va rejoindre le projet. La ministre polonaise de l'Entrepreneuriat et de la Technologie, Jadwiga Emilewicz, a salué l'avancée : "L'Europe ne peut être dépendante des deux ou trois champions qui élaborent de nouvelles technologies hors de l'UE."
Bruno Le Maire, ministre français de l'Economie, lors d'une rencontre avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, a insisté sur "l'importance que la France attache au renforcement de sa coopération économique, financière et technologique avec la Pologne". Dans le contexte du Brexit, la Pologne devient "une nation stratégique pour l'avenir de la construction européenne".
La Pologne possède "l'expertise et des compétences très concrètes" dans le domaine du recyclage des batteries et c'est dans ce secteur qu'elle doit participer à cette entreprise commune, a indiqué Bruno Le Maire. Il s'agira d'un consortium d'entreprises privées, couvrant toute la filière, de la recherche fondamentale et de l'extraction des matières premières - le cobalt et le lithium - jusqu'à l'installation des batteries sur les voitures, a encore précisé le ministre français.
Il s'agit de la plus importante initiative de ce genre depuis la création d'Airbus, car elle représente un investissement de plus de 5 milliards d'euros rien que pour la première phase, a encore précisé le ministre français. L'Allemagne a alloué un milliard d'euros à cette opération, la France 700 millions, tandis que la Pologne devrait annoncer prochainement le montant de sa contribution.
La première usine pilote devrait ouvrir en France, entre 2020 et 2021, tandis qu'aucune décision n'a encore été prise quant aux futurs sites de production, a dit le ministre français aux journalistes. Ce genre de projet doit être d'abord approuvé par Bruxelles.
Cette initiative de l'Airbus des batteries s'inscrit dans un effort plus large pour créer "une nouvelle stratégie européenne, beaucoup plus volontariste que celle qui existe aujourd'hui (...), pour une industrie puissante, indépendante, autonome", entre la Chine et les Etats-Unis, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse donnée avec la ministre polonaise de l'Entrepreneuriat et des Technologies, Jadwiga Emilewicz. (avec AFP).
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