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Constructeurs

Luc Chatel, président de la PFA, inquiet pour la filière automobile

Publié le 20 décembre 2018

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
En marge du comité stratégique de la filière automobile, qui s'est tenu ce 20 décembre 2018, Luc Chatel, président de la PFA, alerte sur la faiblesse du maillage des bornes de recharge et l'impact sur l'emploi de la chute du diesel.
Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, n'a pas caché son inquiétude concernant la filière automobile.

 

Six mois après la signature du contrat stratégique de la filière automobile, un comité stratégique s'est réuni, ce jeudi 20 décembre, sous la présidence de Luc Chatel, également président de la Plateforme automobile. Ce dernier n'a pas caché son inquiétude concernant la filière automobile.

 

"Le marché européen enregistre sa troisième baisse mensuelle consécutive, dans un contexte international marqué par le recul du marché chinois, qui devrait clôturer l’année 2018 en baisse pour la première fois depuis 1990. Cette tendance baissière intervient à un moment où la filière automobile joue tout simplement sa survie, avec des entreprises contraintes d’investir très massivement pour rester dans la bataille de l’électromobilité et du véhicule connecté et autonome, et devant s’adapter, dans le même temps, à un rythme fou, à des exigences réglementaires qui ne cessent de s’accroître. A cet égard, la décision conjointe du Conseil et du Parlement européens sur un objectif de baisse de 37,5 % des émissions de CO2 entre 2021 et 2030, bien au-delà des 30 % initialement proposés par la Commission européenne, apparaît comme un nouvel obstacle."

 

Deux points ont surtout été relevés par Luc Chatel. D'une part, le développement trop lent de l'équipement en bornes de recharge du territoire français, qui risque de freiner l'émergence du véhicule électrique. "Nous nous sommes fixé une ambition sans précédent en nous engageant à multiplier par cinq les ventes de véhicules électriques d’ici à 2022 avec, pour condition essentielle, le développement des infrastructures de bornes de recharge : l’Etat s’est engagé à porter leur nombre à 100 000 sur la période, nous ne serons, au 31 décembre 2018, qu’à 25 000 seulement", indique Luc Chatel à l'issue de ce comité.

 

"Quelle crédibilité pour la politique, qui vise à encourager le consommateur à préférer l'électrique, si le territoire n'est pas doté des infrastructures indispensables pour recharger son véhicule ?"

 

35 000 emplois menacés

 

Enfin, pour le président de la PFA, le second sujet d'inquiétude repose sur les conséquences de la chute du diesel sur le tissu industriel. Selon une récente étude de l'Observatoire de la Métallurgie, 35 000 emplois en France sont directement concernés, dont la moitié est très exposée par l'accélération de la chute du diesel. Luc Chatel demande à ce titre un renforcement des dispositifs d'accompagnement  des entreprises en risque.

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