Les concessionnaires peinent toujours à récupérer l'argent des primes à la conversion
Difficile de connaître le montant exact des dettes du gouvernement envers les distributeurs, mais l'ardoise s'élève au moins à 85 millions d'euros ! Ce montant correspond aux fonds débloqués par l'Etat à la fin du mois de septembre 2018. Pourtant les distributeurs n'en ont pas encore vu la couleur.
"Pour un concessionnaire de taille moyenne, cela représente entre 300 000 et 500 000 euros, mais pour un groupe de plus grande taille, l'ardoise se situe entre 5 et 9 millions d'euros", avance-t-on au CNPA. Comme la prime à la conversion va être potentiellement doublée et élargie aux hybrides rechargeables, autant dire que les professionnels craignent le pire pour les mois à venir.
Pour éviter les avances qui viennent plomber la trésorerie, le CNPA a proposé à Bercy de créer une sorte de compte spécial entre les deux parties où les malus collectés pour le compte de l'Etat viendraient en déduction du montant du remboursement des primes.
Cette solution, simple sur la feuille, se complique nettement au regard du fonctionnement de l'Etat : si Bercy collecte bien le malus, c'est le ministère de la Transition écologique qui reverse la prime à la conversion ! Difficile d'imaginer un système de transferts entre ministères.
Autre solution qui semble rassurer les professionnels : la dotation de l'Agence des Services et des Paiements (ASP) d'un mois de fonds de roulement pour le remboursement des primes.