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Distribution

Patrick Bornhauser - BPM : “Trois rachats d’ici à la fin de l’année”

Publié le 28 septembre 2018

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Le groupe BPM (ex-GEDM) n’en finit plus de grandir : après s’être illustré avec plusieurs rachats de grande envergure (Convenant, affaires Duffort à Tours), l’investisseur confirme sa stratégie de diversification avec le rachat de PGN Auto distribuant les marques FCA. Entretien avec Patrick Bornhauser, dirigeant du groupe BPM.
Le groupe BPM, ex-GEDM, revient sur sa stratégie de croissance.

 

Tout d’abord, pourquoi avec rebaptisé GEDM en BPM ?

De par nos opérations successives de croissance externe, nous nous sommes retrouvés avec un patchwork formé par nos différentes affaires, sans cohérence ni visibilité. Nous avons donc souhaité trouver un nom global pour l’ensemble des activités automotive. C’est dans ce cadre que l’ex-Groupe Etoile du Maine est devenu Borhnauser Performance Motors Group, BPM Group. Chaque pôle de marques arbore toutefois un nom différent, Forza Automobiles pour FCA, Eagle Automobiles pour Jaguar Land Rover et Etoile Automobiles pour Mercedes-Benz.

 

Que signifie le rachat du site PGN Auto de Saint-Nazaire distribuant Abarth, Alfa Romeo, Fiat, Fiat Professional et Jeep ?

Que nous sommes arrivés au bout des possibilités d’évolution avec la marque Mercedes-Benz, et essayons donc de voir auprès de quels constructeurs nous pouvons grandir. Concernant FCA, le choix s’est fait naturellement puisque nous possédions des sites voisins sur plusieurs emplacements, dont Nantes. Fiat Nantes faisait d’ailleurs partie du groupe Convenant que nous avons acquis en 2017, il nous a donc semblé opportun de renouer les liens. Le rachat d’Orvault et, aujourd’hui, de celui du site PGN Auto, montre que nous voulons réellement représenter quelque chose pour le groupe FCA et peser dans les ventes.

 

La stratégie de feu Sergio Marchionne, ex-patron de FCA et Ferrari, montrait clairement une ambition moins développée pour la marque Fiat. Qu’en pensez-vous ?

Il est effectivement apparu que FCA souhaitait faire monter les marque Alfa Romeo et Jeep de façon plus importante que Fiat, qui se focalisera sur la gamme 500 et Fiat Professionnal. Néanmoins, notre choix de se tourner vers FCA reste cohérent : nous avons choisi ce groupe car nous ne voulions pas installer au sein de BPM un constructeur en concurrence avec notre marque de prédilection Mercedes-Benz.

 

D’autres acquisitions sont-elles prévues cette année avec FCA ?

Cette opération avec FCA en appellera d’autres, toujours dans la localisation du Grand Ouest, mais plutôt en 2019. Néanmoins, trois autres rachats sont prévus d’ici à la fin de l’année pour le groupe BPM. Nous réfléchissons à d’autres affaires à reprendre chez Jaguar Land Rover, sachant qu’il reste également quelques opportunités avec Mercedes-Benz : les possibilités d’opérations avec cette marque commencent certes à se restreindre, mais la porte n’est toutefois par fermée car les performances sont bien là. En termes de croissance interne, nous prévoyons des ouvertures de sites secondaires de réparation agréés, avec l’objectif de se rapprocher des clients en étant présents dans les villes de moyenne importance.

 

A terme, quel est le poids des ventes de marques généralistes dans le groupe BPM ?

Nous n’arriverons certainement pas à l’équilibre car le premium reste très fortement ancré dans notre ADN. Mais nous visons une part grandissante des marques généralistes dans nos ventes totales avec un ratio de 60 % premium et 40 % généraliste.

 

Quels sont les indicateurs du groupe BPM pour 2018 ?

Nous prévoyons d’écouler 7 000 VN, dont environ 550 via le site PGN Auto, 4 500 VO, pour un chiffre d’affaires de 600 millions d’euros. Nous employons environ 1 000 collaborateurs.

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