Véhicules électriques et autonomes : la France affiche ses ambitions
C'est ce mardi 22 mai que les ministères de l’Economie, de l’Environnement et des Transports présentaient le contrat stratégique de la filière automobile. Elaboré avec les entreprises de l’automobile, il est axé sur deux leviers : l’un, la croissance des ventes de modèles 100 % électriques, l’autre, le développement des bornes de recharge. Objectif : assurer l’avenir de cette "industrie cruciale" pour l’économie. Si constructeurs et équipementiers automobiles français se portent bien depuis deux ans, Luc Chatel, président de la plateforme automobile, a souligné le défi pour eux de "s’armer pour relever d’immenses défis […] : concurrence féroce de nouveaux entrants, impératifs environnementaux, irruption du numérique à tous les étages, nouvelles mobilités et attentes sociétales".
C’est dans ce contexte que la France a fixé des objectifs ambitieux en termes de mobilité électrique. A savoir la multiplication des ventes de véhicules 100 % électriques sur le marché français en 2022, VP et VUL. Ce qui représente un volume de 150 000 contre 30 000 en 2017. A cet horizon, 600 000 véhicules électriques seraient en circulation, en plus de 400 000 hybrides rechargeables.
Plus de moyens financiers pour les bornes de recharge
Un accroissement des ventes qui ne pourra se faire sans une offre industrielle dans le domaine des batteries, que le gouvernement souhaite voir émerger, mais aussi sans le développement du réseau de bornes de recharge. Sur ce volet, l’Etat promet qu’il "assurera un cadre juridique et financier favorable à l’installation de bornes de recharge", et qu'un "soutien financier" au déploiement des bornes sera mis en œuvre. Levier majeur évoqué, "une plus grande prise en charge des coûts de raccordements des bornes jusqu’à fin 2021, financé par le réseau électrique". Avec ce soutien financier, l’Etat espère atteindre 100 000 bornes en 2022, soit une pour dix véhicules électriques en circulation.
La formation au centre des préoccupations
Le véhicule autonome n’a pas été oublié par ce contrat stratégique avec un appel à projets lancé en juin. Doté de 40 millions d’euros, il vise à soutenir un programme d’expérimentations de véhicules autonomes représentant plus de 200 millions d’euros d’investissements. Véhicules électriques et autonomes ne sont évidemment pas sans incidence sur l’évolution des besoins en compétence de la filière automobile. Le Gouvernement s’est ainsi engagé à accompagner cette évolution via notamment une augmentation de 50 % du nombre d’apprentis dans la filière d’ici 2022.
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