Iran : quel impact pour les constructeurs automobiles ?

L'annonce de Donald Trump mardi 8 mai 2018 sur le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire avec l'Iran était attendue. Depuis la visite officielle d'Emmanuel Macron aux USA et les déclarations du président américain, plus personne n'osait parier sur la survie de cet accord signé en 2015 mettant fin à l'embargo contre l'Iran en échange de l'arrêt des essais nucléaires.

Le calendrier des sanctions économiques a été dévoilé par l’administration américaine : immédiates pour tout accord signé à compter de ce jour, et pour les entreprises déjà engagées en Iran, comme le sont PSA, Renault et Volkswagen, un délai de trois à six mois est accordé. Au-delà : les entreprises ayant des partenariats commerciaux avec l’Iran se verront refuser l’accès au marché américain.

Renault a écoulé quelque 160 000 véhicules en Iran en 2017 grâce au constructeur Iran Khodro. Nissan, présent sur le marché américain, pourrait être pénalisé. PSA, très bien implanté en Iran, y a vendu 444 600 véhicules et Volkswagen a remis un pied en Iran depuis l'été 2017. Le pays produit chaque année plus d'un million de véhicules. Un chiffre qu'il avait prévu de porter à trois millions d'ici à 2030.

"Comme l’ensemble des acteurs économiques, nous suivons l’évolution de ce sujet, y compris la position officielle de l’Union européenne sur ce dossier que nous espérons singulière. Le groupe PSA rappelle que ses activités automobiles sont totalement conformes à la règlementation internationale", nous a indiqué un porte-parole du groupe PSA.

Grâce au partenariat signé avec Iran Khodro, Peugeot commercialise actuellement des 405, des 206, mais dans quelques semaines des 301 sont également prévues. Les premières 2008 sont également arrivées en mars 2018. Trois modèles Citroën sont aussi à l'ordre du jour, grâce au partenaire local Saipa, dont la C3 dont la production a démarré.

De son côté, Renault a prévu de fabriquer des Logan et des Duster grâce à la création d'une nouvelle usine.