Un sursis de six mois pour Heuliez
Six mois pour se sauver. Voilà ce qu’a accordé le tribunal de commerce de Niort à l’équipementier automobile Heuliez. Alors que, lundi dernier, la direction avait annoncé qu’elle déposait le bilan, le tribunal a, de son côté, décidé de placer Heuliez en redressement judiciaire tout en lui accordant une période d’observation de six mois. Un laps de temps nécessaire pour permettre à l’administrateur de trouver un repreneur ou de décrocher un gros contrat.
En cessation de paiement, la firme de Cerizay compte beaucoup sur Volkswagen pour relancer son activité. En lice avec une douzaine d’autres sous-traitants, Heuliez espère bien faire partie des "quatre ou cinq" retenus au final, comme le souligne Jean-Emmanuel Valade, du syndicat CGC-CFE. Ce contrat rapporterait à l’équipementier entre 20 et 30 millions d’euros par an à partir de 2014, et porterait sur 3000 à 6000 références de pièces détachées.
Alors que Baelen Gaillard Industrie (propriétaire depuis 2010) a déclaré devant le tribunal n’avoir aucun repreneur potentiel, Volkswagen pourrait bien être la dernière chance de sauver les quelque 300 salariés de l’entreprise. Aujourd’hui endetté à hauteur de 10 millions d’euros – selon Claude Point, de la CGT –, Heuliez cherche à tout prix à éviter une troisième faillite en moins de sept ans.