Résultats convaincants pour Michelin
Avec des volumes en hausse de 6,7 %, une progression principalement concentrée au 1er semestre, Michelin a dévoilé des résultats financiers solides. Le résultat opérationnel s'établit à plus de 1,9 milliard d'euros, soit 9,4 % des ventes nettes, tandis que le résultat net augmente de 39 %, à 1,46 milliard d'euros.
Les ventes nettes ont représenté 20,71 milliards d'euros (+ 15,8 % par rapport à 2010 à taux de change courants) et "le principal élément de cette croissance tient à l'effet mix-prix positif (+ 10,5 %), qui correspond entièrement au maintien d'une politique de prix ferme et aux ajustements contractuels de prix".
En 2011, le groupe a dégagé un cash flow libre négatif de 19 millions d'euros et à fin décembre, le ratio d'endettement s'élevait à 22 %, soit un endettement financier net de 1,81 milliard d'euros.
Malgré une année 2011 un peu compliquée, surtout le second semestre, Jean-Dominique Senard, qui prendra seul les commandes du groupe le 11 mai prochain, se réjouit d'avoir "su préserver les marges, en dépit de la hausse du prix des matières premières".
Pour l'exercice en cours, le groupe table sur une stabilité des volumes, prenant notamment en compte un environnement européen sujet à caution, mais mise sur une croissance du résultat opérationnel et sur une évolution positive du cash-flow libre. Les objectifs du Plan 2015 sont d'ailleurs confirmés : + 25 % a minima pour le chiffre d'affaires, un résultat opérationnel à 2,5 milliards d'euros et un cash-flow libre positif.
Pour y parvenir, les orientations stratégiques restent les mêmes, axées sur l'innovation, la compétitivité et les marchés émergents. Les investissements programmés pour 2012 s'élèvent à 1,9 milliard d'euros, dont 100 millions d'euros pour le Centre de Recherche de Clermont-Ferrand. Au chapitre de la compétitivité, une enveloppe d'un milliard d'euros est provisionnée sur les cinq années à venir.
Enfin, dès 2012, l'empreinte mondiale du groupe se renforcera avec la mise en route de nouvelles usines en Chine et au Brésil. "D'ici dix ans, nous allons augmenter nos capacités de 50 % dans le monde", répète à l'envi Jean-Dominique Senard. Dès 2013, une autre usine verra le jour en Inde, pour un investissement d'1,2 milliard de dollars. Pour piloter sa croissance, Michelin continuera en marque propre et en croissance externe sur le Premium, tandis que sur les segments Tires 2 et 3, les coopérations seront privilégiées, notamment via des JV où le groupe ne cherchera pas toujours à être majoritaire.