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Industrie

Radio Numérique : "Onde Numérique n'est pas un acteur technologique, mais un acteur de contenu"

Publié le 22 juin 2012

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Après Mediamobile la semaine passée, c'est au tour d'Onde Numérique de présenter son projet. Le schéma qui prévoit le règlement d'un abonnement privilégie la qualité des programmes pour les automobilistes. Explications.
Après Mediamobile la semaine passée, c'est au tour d'Onde Numérique de présenter son projet. Le schéma qui prévoit le règlement d'un abonnement privilégie la qualité des programmes pour les automobilistes. Explications.

JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Vous êtes en compétition avec Mediamobile auprès du CSA sur la radio numérique embarquée, comment avez-vous monté votre dossier ?

FRANZ CANTARANO. Depuis notre création en 2009, nous avons répondu à toutes les solutions du CSA. Pour ce dossier, nous nous sommes inspirés des modèles américains qui continuent de progresser encore aujourd'hui, au point de dépasser les 20 millions d'abonnés. Nous avons le sentiment qu'il faut apporter quelque chose de différenciant pour se démarquer de la radio en 3G et en LTE. Chez Onde Numérique, le bouquet se compose de 63 stations de radio, dont 7 sont des stations reprises de Radio France, 4 des émanations de grandes radios, 9 des thématiques parlées et 43 des stations thématiques musicales. Toutes ont accepté de diffuser des programmes en continu sans la moindre publicité.

JA. C'est la raison pour laquelle vous optez pour un modèle économique reposant sur un abonnement, n'est-ce pas un frein ?

FC. En effet, nous avons élaboré une stratégie qui prévoit l'acquisition et la rétention d'abonnés qui payeront environ 12 euros par mois. Une somme partagée entre les éditeurs, les ayant droits, le diffuseur et nous. Les études d'audimat n'influenceront pas la répartition prévue. Contrairement à notre concurrent, nous avons fait une étude de marché préliminaire, et il s'est avéré que près de 20 % des adultes sont disposés à suivre ce modèle. Cela ne devrait donc pas être un frein, bien au contraire, nous pensons conquérir 4 millions de clients d'ici à dix ans si nous sommes retenus.

JA. Onde Numérique est néanmoins décriée pour ces choix technologiques, que répondez-vous ?

FC. Nous voulons avoir une valeur éditoriale car nous savons que les voitures seront prochainement équipées d'Internet en haut débit et que, dès lors, elles auront des services à foison. Mediamobile, dans son offre, ne fait que reprendre des radios de la bande FM, complétées des services routiers qu'ils proposent déjà par ailleurs. Alors, quelle est la valeur ajoutée ? Onde Numérique n'est pas un acteur technologique, mais un acteur de contenu. Ce n'est pas pour autant que nous faisons l'impasse sur cet élément important. Ainsi, par rapport à notre seul concurrent, nous aurons les avantages de pouvoir avancer dans l'écoute, d'acheter des chansons facturées sur l'abonnement et d'être suivis par les malentendants grâce au sous-titrage des programmes, réalisé en partenariat avec l'Unisda et Blue Elements.

JA. Le choix de la norme n'est pourtant repris par aucun constructeur…

FC. Nous avons retenu le SDR, c'est vrai, car nous sommes indépendants des exigences de l'OEM. Néanmoins, nous discutons actuellement avec des constructeurs pour attirer l'attention sur une norme ouverte, hybride, qui accepte aussi bien la réception terrestre que satellitaire. Si nous sommes retenus par le CSA, dès l'été 2013, nous pouvons couvrir la radio domiciliée en 3G et, dès 2014, nous couvrirons tous les usages, sur tout le territoire.

JA. Quel est donc l'avantage pour les constructeurs, à votre sens ?

FC. Notre modèle n'est pas de faire de la marge sur le récepteur, il sera donc moins cher que dans le dossier concurrent. En outre, nous subventionnons le matériel et commissionnons sur la vente d'abonnement.

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