Qui sont les ministres du gouvernement Lecornu II susceptibles d'impacter l'automobile ?

Difficile de savoir sur quel pied danser dans une telle période d’instabilité politique. La France a été marquée par une semaine de rebondissements. Pour rappel, Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre après la démission de François Bayrou, a dû faire face à de vives critiques après l’annonce de son gouvernement le 5 octobre 2025. Dès le lendemain, il fait part de sa démission au président. Quelques jours plus tard, coup de théâtre : Emmanuel Macron le rappelle à la barre.
Ainsi, Sébastien Lecornu n’a pas tardé à composer son nouveau gouvernement, avec quelques figures connues du secteur automobile. À commencer par Roland Lescure, ex-ministre chargé de l’Industrie et proche du chef de l’État, qui devient désormais ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique. Ce dernier — aux côtés de Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie — avait pour mantra la souveraineté de l’industrie française. Il ne fait guère de doute qu’il maintiendra cette position au sein du gouvernement Lecornu II.
Au poste de ministre en charge de l’Industrie, Sébastien Lecornu a nommé Sébastien Martin, député de Saône-et-Loire et président d’Intercommunalités de France. S’il n’a pas d'expérience dans l’automobile, il a joué un rôle central pour l'industrie locale en participant à la création de la zone SaôneOr, qui compte à ce jour 360 entreprises.
Philippe Tabarot réitère au ministère des Transports
Autre figure importante du gouvernement : Philippe Tabarot. Déjà ministre des Transports sous François Bayrou, le sénateur LR brise ainsi la ligne de son parti de ne pas participer au nouveau gouvernement en reprenant ses fonctions.
Le secteur lui est familier puisqu'il a travaillé sur ces sujets lorsqu’il était au Parlement. Il a notamment porté une proposition de loi sur la sécurité dans les transports en commun. Il a aussi été chargé des Transports en tant que vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Son profil reste toutefois davantage tourné vers les transports publics. Par exemple, en juillet 2025, dans le cadre de la conférence Ambition France Transports, organisée par l’ex-Premier ministre François Bayrou et supervisée par Philippe Tabarot, réunissant une soixantaine de personnalités du secteur des mobilités, les représentants de la filière automobile n’avaient pas été conviés. Une situation qui avait agacé la PFA comme Mobilians. D’autant que le rapport suggérait des mesures contraignantes comme l’abaissement de 1 600 à 1 400 kg dès 2026 du seuil du malus au poids des véhicules vendus en France, et la suppression de l’abattement dont bénéficient les véhicules hybrides.
Monique Barbut remplace Agnès Pannier-Runacher
Survivante de plusieurs gouvernements, Agnès Pannier-Runacher, ex-ministre de la Transition écologique, a pris la décision de ne pas participer au nouveau gouvernement Lecornu. Elle est remplacée par Monique Barbut, ex-présidente de WWF-France, qui prend le rôle de ministre de la Transition écologique et de la Biodiversité.
Elle compte parmi les "profils techniques" évoqués par Sébastien Lecornu. Monique Barbut avait déjà un lien avec le gouvernement lorsqu'elle était présidente du WWF-France, en conseillant l’Élysée sur les sujets liés à l'environnement et en étant nommée "envoyée spéciale" par Emmanuel Macron au One Planet Summit en 2019.
Sa nomination pourrait marquer une rupture au vu de ses précédentes prises de position, notamment à l’encontre du nucléaire. Reste à savoir comment sera abordée la question de l’automobile à son poste. Dans son entourage, Matthieu Lefèvre devient ministre délégué en charge de la Transition écologique. Ancien député Renaissance du Val-de-Marne, il a notamment soutenu le maintien des zones à faibles émissions (ZFE).
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