Quand Michelin devient le meilleur ambassadeur de Clermont-Ferrand
L'étude du Figaro, basée en grande partie sur des données de l'Institut national de la Propriété industrielle, propose un classement des villes les plus innovantes de France, avec une méthodologie notamment basée sur un ratio entre nombre d'entreprises implantées et nombre de brevets annuellement déposés. L'étude ne prend en compte que les villes de plus de 50000 habitants, ce qui, pour la petite histoire, exclut Vélizy-Villacoublay, fief du groupe PSA, qui pourrait pourtant revendiquer la première place avec 855 brevets déposés en 2015.
Toujours est-il que l'étude met logiquement en exergue une forte corrélation entre un nombre élevé de brevets déposés et la présence de grands groupes faisant valoir des unités de R&D dans les villes. Les secteurs automobile, aéronautique et télécoms sont dès lors très porteurs pour les villes qui les accueillent. Ainsi Clermont-Ferrand figure au sixième rang de ce classement, grâce à Michelin qui représente 305 brevets sur 325 déposés dans l'agglomération ! Un ancrage cher au président Jean-Dominique Senard qui répète à l'envi qu'il n'y a pas d'avenir sans innovation et que la recherche est, et sera, l'une des principales clés de voûte de la pérennité du site France dans un contexte globalisé. Il y a un an, le groupe Michelin a d'ailleurs inauguré à Clermont-Ferrand un tout nouveau campus RDI, pour un investissement de l'ordre de 280 millions d'euros.
Si le cas de Clermont-Ferrand est significatif, c'est aussi parce qu'il s'agit de la première ville n'appartenant pas à la région parisienne dans le classement. Le Top 5 se décline en effet comme suit : Colombes (principalement grâce à Alcatel), Issy-les-Moulineaux (principalement grâce à Thomson), Rueil-Malmaison (principalement grâce à l'Institut français du Pétrole), Créteil (principalement grâce à Valeo) et Boulogne-Billancourt (principalement grâce à Renault).