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Industrie

PSA peaufine sa stratégie avec les start-up

Publié le 5 février 2018

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Il y a un an, PSA créait son Business Lab destiné à nouer des partenariats avec les start-up actives dans la mobilité. Un an après la naissance de cette cellule, le groupe tire un premier bilan et peaufine sa stratégie, notamment pour sa conquête des Etats-Unis.

 

PSA ne cesse de le répéter : il ne souhaite plus seulement être un constructeur, mais également un fournisseur de services de mobilité. C’est dans cette perspective que le groupe s’est doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros et a investi dans plusieurs start-up, dont Autobutler pour l’après-vente, Koolicar, Communauto, Emov ou encore Travelcar. En parallèle, le constructeur lançait il y a tout juste un an son Business Lab chargé de tisser des liens avec les start-up actives dans les services de mobilité, et ce à travers le monde. L’heure est donc aujourd’hui au bilan pour PSA et son Business Lab, cellule qui compte, un an après sa création, sept salariés, dont cinq basés à Paris.

 

Afin de détecter ces jeunes pousses qui participent à la construction de la mobilité de demain, ce Business Lab s’appuie sur ses deux satellites en Asie et aux Etats-Unis, mais aussi sur plusieurs réseaux d’incubateurs comme Le Village by CA, Euratechnologies et des fonds d’investissement, dont notamment Idinvest Partners, dont le rayonnement s’étend à l’international. Dix millions d’euros ont été investis dans ce dernier. Le réseau interne du Business Lab compte désormais plus de 650 collaborateurs dans 27 direction afin d’assurer une chasse à la start-up efficace.

 

32 contrats signés et d’autres à venir

 

Résultat : en un an d’action, 560 start-up ont été analysées et 32 contrats de collaborations ont été conclus avec des start-up à travers des contrats commerciaux, des partenariats stratégiques R&D, des partenariats industriels. Ces heureuses élues sont basées dans 28 pays différents. 50 % d’entre elles sont françaises, 25 % américaines, 10 % proviennent du Royaume-Uni, d’Israël ou encore d’Allemagne. A l’heure actuelle, le groupe poursuit douze expérimentations de concept en grandeur nature avec, à la clé, de nouveaux services destinés à être prochainement industrialisés de série.  Parmi elles, Demooz, plateforme de mise en relation entre particuliers expérimentée par Citroën, nuTonomy, désormais société d'ingénierie, spécialisée dans les programmes pour les véhicules autonomes, ou encore Euro Repar Car Service City, concept, très bientôt déployé, de garages situés dans les villes pour les opérations d’entretien courant en moins de deux heures. Sans oublier Expedicar, service de convoyage pour les concessionnaires.

 

PSA ambitionne d’élargir encore son portefeuille de start-up partenaires, comme l’a expliqué Anne Laliron, directrice du Business Lab : "Le métier de notre partenaire Idinvest Partners : trouver des pépites, voir si elles ont un terrain de jeu commun avec PSA. Une fois par mois, nos équipes organisent une réunion avec Idinvest Partners afin de partager nos besoins prioritaires." Parmi les domaines ciblés : le véhicule connecté, les services aux conducteurs, l'intelligence artificielle, le marketing digital ou encore l’économie circulaire. "Via l’incubateur, tous les collaborateurs peuvent soumettre leur idée afin de devenir intrapreneur", complète Anne Laliron.

 

Une porte d’entrée vers les Etats-Unis

 

Via son Business Lab, qui dispose de deux antennes, dont l’une à San Francisco, le constructeur prépare son retour sur le marché américain. Deux personnes basées à San Francisco sont chargées de scruter le marché américain de la mobilité, en coopération avec Idinvest Partners et avec la toute nouvelle équipe dirigeante de cinq personnes située au siège à Atlanta.

 

Pour rappel, PSA a établi un plan de retour aux Etats-Unis sur dix ans. Avec, comme porte d’entrée, les services de mobilité. Premières briques déjà posées : l’application Free2Move, agrégateur de solutions de mobilités opérationnel à Seattle, et Travelcar, service de véhicules en autopartage. Prochaine étape : développer le panel de services liés à la mobilité et reprendre la commercialisation des modèles des quatre marques du groupe.

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