S'abonner
Industrie

Pioneer, bon an mal an

Publié le 14 novembre 2011

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le groupe japonais vient de boucler les résultats de son second trimestre. Tant bien que mal, il réussit à présenter un bilan positif. Une situation qui fait écho au premier chapitre de l'exercice fiscal 2011-2012.

Le spécialiste des équipements audiovisuels et de radionavigation n'échappe à la tendance. Comme nombre de sociétés japonaises, Pioneer doit composer avec un contexte difficile. De plus, le heut niveau du yen ne l'a pas aidé réduisant la valeur des revenus réalisés par Pioneer à l'étranger.

Les conséquences ne se sont pas fait attendre puisqu'entre le 1er juillet et le 30 septembre, Pioneer a vu son chiffre d'affaires s'amoindrir de 1,1%, à 115,6 milliards de yens (1,05 milliard d'euros), par rapport à la même période en 2010. Le fabricant, qui parvient tout juste à conserver un résultat positif sur ce deuxième trimestre, subit de plein fouet la cherté du yen conjuguée à une baisse des ventes d'autoradios.

Si d'un côté, des réductions de frais généraux ont permis au bénéfice d'exploitation de grimper de 17,4%, à 5 milliards de yens (soit 45 millions d'euros), le bénéfice net a, d'un autre côté, reculé. Pioneer a comptabilisé une érosion de 82,8%, à 1,2 milliards de yens (11 millions d'euros). Mais il faut souligner que l'an passé, à la même période, le fabricant avait profité du produit exceptionnel d'une vente d'actif.

Sur l'ensemble des six premiers mois de l'exercice, le groupe Pioneer enregistre un chiffre d'affaires en retrait de 5,7%, nuancé par un bénéfice opérationnel en hausse de 5%. Cependant le bénéfice net s'affiche en repli de 80,3%. Une situation qui pourrait s'aggraver car deux usines de production ont été noyées par les récentes inondations en Thaïlande. "Nous sommes en train d'estimer l'impact de cette catastrophe, aussi est-il difficile de mesurer les conséquences précises sur nos résultats financiers à l'heure actuelle", a déclaré le groupe.

L'AppRadio "20 à 30 % au-dessus"

En France, le directeur exécutif, Olivier Humbert, s'étonne de ce pessimisme quant à la situation de Pioneer. Il rappelle que le fabricant, revenu de loin, "a bouclé son septième trimestre de hausse consécutif". La marque trône, "en volume et en valeur", sur le marché hexagonal des haut-parleurs, des autoradios et des systèmes de navigation.

La filiale française parvient même à faire jeu égal avec sa voisine allemande. Pioneer, qui a lancé au mois de juin l'AppRadio, en France, connait un succès allant au-delà des attentes. "Nous sommes 20 à 30 % au-dessus de nos prévisions", confirme Olivier Humbert, en cette entame de la période de Noël. Le représentant du fabricant japonais se dit confiant sur l'état des stocks dans les magasins. Il n'émet des réserves que pour le début 2012.

Pour rappel, Pioneer commercialise ce mois-ci son dernier autoradio avec kit mains-libres bluetooth, le DEH-4400BT. Ce produit profite une fois de plus de la technologie fournie par Parrot, avec un microphone déporté. Alors que le marché se situe aux alentours de 159 euros en moyenne, Pioneer propose son nouvel entrant à 149 euros. En comparaison, le prédécesseur s'affichait au tarif de 169 euros. Pionner deviendrait-il agréssif ?

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

cross-circle