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Industrie

Pièces captives : la Feda transmet les résultats de son enquête

Publié le 20 mars 2019

Par Nabila Albour
2 min de lecture
Selon l’étude menée auprès des adhérents et remise à la DGCCRF, le monopole aurait notamment un impact financier sur le chiffre d’affaires des indépendants.
Les adhérents de la Feda estiment à au moins 15 % le bénéfice de l'ouverture du marché pour le consommateur final.

 

Le constat de l’enquête de la Feda est sans appel. Lancée auprès de ses adhérents en février dernier, afin d’apporter des chiffres concrets sur l’impact financier du monopole sur les pièces de carrosserie pour les distributeurs indépendants, celle-ci a été transmise le 18 mars à la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) en charge du dossier. Lors de ce rendez-vous, la Feda a pu apporter différents éléments et suggérer au gouvernement quelques pistes susceptibles d’alimenter sa reflexion sur le sujet.

 

Au demeurant, il résulte de l’enquête que pour de nombreuses entreprises du canal indépendant, le monopole sur les pièces de carrosserie entraîne une perte de chiffre d’affaires sur la vente de celles-ci et des pièces périphériques. En effet, au moins une pièce captive est demandée aux distributeurs indépendants dans 50 % des commandes, ce qui par ailleurs, remet en cause la capacité de ces acteurs du marché à répondre à l’intégralité des besoins de leurs clients.

 

Un surcoût de 30 %

 

Par ailleurs, certaines entreprises n’ont pas d’autre choix que de s’approvisionner en pièces captives à l’extérieur des frontières hexagonales. Or, les différences de prix pour un même produit peuvent être considérables. De plus, la conséquence est la mise en place d’un circuit d’approvisionnement incohérent où la pièce produite fait des allers-retours entre la France et l’étranger ce qui a logiquement un impact sur le bilan carbone. Ainsi, le surcoût dû au monopole des constructeurs est évalué à 30 % environ par les adhérents.

 

Enfin, concernant le pouvoir d’achat du consommateur final, les adhérents de la Feda estiment à au moins 15 % le bénéfice qui résulterait d’une ouverture du marché. Suite à ce premier rendez-vous technique, Alain Landec, président de la Feda, sera reçu le 17 avril prochain par le cabinet de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, pour répondre aux dernières interrogations du gouvernement sur le secteur et rappeler l’impérative nécessité d’aboutir à la libéralisation effective des pièces captives.

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