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Industrie

Opisto, l’outil spécifique des recycleurs

Publié le 20 décembre 2011

Par Frédéric Richard
5 min de lecture
Deux jeunes Toulousains ont eu l’idée de créer un ERP spécifique, dédié à la gestion complète des centres VHU, de l’accueil des véhicules jusqu’à la revente des pièces détachées en ligne, en passant par le traitement du démontage, le référencement, la mise en stocks…
Opisto a pour objet de rendre accessible au plus grand nombre de démolisseurs indépendants un système informatique complet de gestion des VHU, agrémenté d’un site web mettant en ligne leur offre de pièces de réemploi.

A l’heure où tous les centres VHU (démolisseurs) doivent se structurer et montrer leur professionnalisme dans le cadre du récent décret VHU, Opisto tombe à point !

Le projet a vu le jour il y a deux ans, lorsque deux jeunes hommes se sont retrouvés face à un épineux problème de recherche de pièces détachées automobiles pour monter leur équipage sur le 4L Trophy. Au fil des appels dans les casses automobiles, Laurent Assis-Arantes constate que l’offre n’est pas structurée, les pièces pas toujours bien répertoriées ou pas démontées. Même si la Renault 4L est un modèle ancien, ces complications mettent alors en lumière un problème plus vaste. De nombreuses entreprises de démolition sont encore gérées de manière familiale, sans une organisation moderne qui permettrait pourtant d’augmenter la rentabilité des affaires.

“Nous avons alors rencontré la société Cazenave (centre VHU toulousain) qui nous a exposé ses problématiques dans la gestion des VHU et des pièces, et ils nous ont ouvert leurs portes. Il nous a fallu longuement observer leur façon de travailler, leurs demandes…, tout en prenant du recul pour tirer de cette expérience des problématiques communes à l’ensemble de la profession, et ainsi développer un outil unique”, se souvient Laurent Assis-Arantes, co-fondateur d’Opisto.

Un portail Internet

se présente comme un portail Internet dont la mission consiste à mettre en relation les centres VHU avec les garages ou les particuliers à la recherche de pièces détachées. Mais Opisto propose des services bien plus larges. Le portail dispose donc de deux univers. L’un dédié aux clients à la recherche de pièces détachées, l’autre aux professionnels qui gèrent leur activité via Opisto.

Pour les particuliers

Les centres VHU abonnés mettent en ligne leurs stocks, qui se retrouvent mutualisés dans un véritable catalogue. Ainsi, Opisto devient un véritable site de vente de pièces détachées d’occasion en ligne. L’interface se révèle relativement classique, avec sa recherche par marque, modèle, etc. Mais ce qui est plus intéressant, c’est le moteur de recherche intelligent proposé par ailleurs, basé sur la simplicité de Google. Ainsi, il suffit à un novice de taper “moteur Clio”, pour qu’il se voit afficher les diverses offres. D’autre part, le site dispose aussi de son réseau de garages partenaires pour le montage des pièces achetées en ligne. Ce qui représente aujourd’hui 113 ateliers, plutôt bien répartis sur le territoire.

Pour les professionnels

Quant à l’outil de gestion des centres VHU, il inclut des fonctions innovantes dans la gestion des pièces. Tout d’abord, le système est hébergé sur un serveur distant. D’ordinaire, les logiciels sont installés en local, longs à installer, nécessitent de longues formations et du matériel lourd. Il convient également de ne pas négliger les mises à jour, les back-up. Bref, une gestion fastidieuse. Dans le cas d’Opisto, une simple connexion Internet suffit ! Les investissements sont donc beaucoup plus faibles.

Pour les professionnels abonnés au service Opisto, plusieurs onglets sont dédiés aux différents types de métiers qui se côtoient dans un centre VHU. Par exemple, il est simple et rapide d’entrer un véhicule dans le stock du centre. En effet, le système d’identification des pièces est indexé sur le catalogue électronique Cicerone. Il est ainsi capable, une fois le véhicule renseigné par son immatriculation ou son VIN, d’isoler précisément quelle pièce a été montée à l’origine. Ainsi, le centre VHU gagne un temps précieux puisque, dès lors qu’il veut référencer une pièce, il n’a qu’à la sélectionner dans le catalogue du véhicule précédemment identifié, et toutes ses caractéristiques sont enregistrées. Ainsi, on estime qu’un véhicule entier peut intégrer le système en moins de trente minutes. Bien entendu, Opisto fournit également le système de mise en stock, à savoir l’étiquetage des pièces au moyen d’un code-barres, et une douchette d’identification. Il est aussi possible de signaler la présence d’un véhicule sur parc, sans démonter les pièces. Ainsi, elles apparaissent disponibles dans le système, avant démontage. Enfin, le système Opisto fournit l’ensemble des fonctionnalités indispensables au traitement administratif de l’entreprise, à la gestion de clientèle (mailing, fidélité, promotions, clients professionnels…), au reporting.

Un potentiel important

Au vu des fonctionnalités et de l’ergonomie du site, on ne peut s’empêcher de penser que cet outil pourrait intéresser de grands réseaux et leur faire gagner un temps précieux de développement. Bien entendu, Laurent Assis-Arantes les a contactés pour leur vendre le concept en marque blanche. “A la base, nous sommes principalement des concepteurs informatiques, et n’avons pas forcément vocation à exploiter le système”, explique-t-il. Pour y parvenir, les deux dirigeants cherchent donc à tisser des partenariats avec les réseaux en place (Caréco ou Indra), afin de bénéficier rapidement d’une offre de nature à séduire les internautes par sa pertinence. Car le succès d’une telle opération auprès des particuliers, vous l’aurez compris, réside dans la largeur de l’offre, et donc dans le nombre de centres VHU qui seront intéressés par le concept et mettront leur stock en ligne. A cette condition, Opisto deviendra un véritable site de vente en ligne.

Aujourd’hui, une quinzaine de centres VHU utilisent Opisto. Certains usent de la solution globale, d’autres seulement de la partie de gestion des VHU, d’autres du système de mise en ligne de leurs stocks de pièces. Aucun droit d’entrée n’est requis ni royalties. La rémunération se fait par abonnement, de 150 à 300 euros par mois, selon les prestations choisies. Avec, en sus, des commissions de 3 % sur les ventes en ligne réalisées par l’intermédiaire du site (N.D.L.R. : Paypal prend 3,5 %).

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