Non, la Chine n'impose pas les JV…
Ce sont les industriels occidentaux qui vont être contents, enfin ceux qui ne sont pas encore installés en Chine ! L'annonce fait suite à des rumeurs parues en Allemagne, au sein desquelles un équipementier affirmait avoir ressenti la pression des autorités chinoises pour s'allier avec un industriel local.
La Chambre européenne a donc rapidement souhaité éteindre l'incendie qui couvait, afin de ne pas envenimer les relations. En effet, ces rumeurs circulent dans un contexte difficile pour l'industrie automobile européenne en Chine, où les autorités antitrust ont récemment multiplié les enquêtes.
"Nous sommes convaincus que ces rumeurs sont infondées et que le gouvernement chinois n'a pas l'intention d'exiger la formation de sociétés communes dans le secteur", affirme l'association, qui a ajouté que les rumeurs venaient peut-être d'une mauvaise interprétation des restrictions, qui datent de 2011, imposées sur le segment des véhicules électriques…
Pour crédibiliser le discours, le gouvernement déclare de son côté vouloir libéraliser davantage le secteur des pièces détachées.
On rappelle que, la semaine dernière, plusieurs marques européennes, dont Volkswagen, Audi, BMW et Mercedes-Benz, ont abaissé les prix des pièces détachées pour apaiser les autorités chinoises qui les ont accusées de comportement anticoncurrentiel.
Même si le discours se veut rassurant, il conviendrait de demander leur avis aux multiples industriels qui se sont installés en Chine au cours des vingt dernières années… Pour les constructeurs automobiles, c'est une obligation, mais la majorité des autres ont également conclu des partenariats avec des entreprises locales. Et ce n'était que rarement pour des raisons de partage de compétences… Un Occidental qui accompagne le développement local voit ses démarches d'implantation très largement facilitées dans l'empire du Milieu… Alors, pas d'obligation certes, mais où s'arrête l'incitation ?