Nicolas Sarkozy prend des engagements
Nicolas Sarkozy aime les entrepreneurs et leur a de nouveau fait savoir à l’occasion de la réunion de la communauté Oséo Excellence au Grand Palais à Paris. “Oséo Excellence m’est sympathique dans la mesure où la réussite n’est pas un gros mot et que je suis pour un capitalisme familial et entrepreneurial”, a ainsi déclaré le Président de la République. Ce dernier s’est donc logiquement félicité d’avoir impulsé la réforme de la loi sur les 35 heures et d’avoir supprimé la taxe professionnelle. Cette dernière a, à ses yeux, participé au déficit de la balance commercial dans le secteur auto dans la mesure où elle représentait de l’ordre de 250 euros pour chaque véhicule produit en France. Le chef de l’Etat n’est pourtant pas venu les mains vides au Grand Palais. En effet, il y a aussi annoncé, d’une part, qu’il comptait diviser par quatre le nombre d’informations demandées aux entrepreneurs lors de leurs procédures d’embauche et, d’autre part, qu’un milliard d’euros de prêts participatifs supplémentaires - Contrats de Développement Participatif - pourrait être débloqué par Oséo, portant ainsi à 1,2 milliard d’euros le montant de ces prêts sur l’exercice 2011 (avant cette annonce, Oséo ne pouvait plus débloquer que 200 000 euros au titre de ces CDP). “Nous avons également demandé au Fonds Stratégique d’Investissement de soutenir les fonds propres des entreprises”, a, par ailleurs, fait savoir Nicolas Sarkozy. Et les entreprises en auront d’autant plus besoin qu’elles souhaitent s’installer dans les quatre pays composant le fameux BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Les craintes des chefs d’entreprises, quant au développement d’une activité, voire l’ouverture d’une filiale dans tous ces pays, restent, en effet, nombreuses.
Des craintes sur le transfert de technologies
“Nous craignons surtout le transfert de technologies” a ainsi déclaré Jean-Yves Courtois, le P-dg d’Orolia, au cours d’un atelier débat. Orolia est un groupe français de hautes technologies spécialisé dans les applications de positionnement, de navigation et de timing les plus exigeantes (balises de détresse et horloges atomiques pour satellites, notamment). A l’instar d’autres chefs d’entreprises, il estime aussi que les choses sont devenues beaucoup plus difficiles dans les pays émergents depuis qu’ils enregistrent des taux de croissance très importants : en plus des nombreuses barrières fiscales et comptables qu’ils doivent affronter dans tous ces pays, ils auraient désormais à faire à une recrudescence de fierté nationale (elle se matérialiserait par une volonté plus forte d’indépendante et de contrôle). Certaines entreprises y ont toutefois échappé parce qu’installées avant la fin des années 1990. Et c’est notamment le cas de la société Fillon Technologies, un fournisseur d’équipements pour la préparation des peintures en carrosserie automobile (ses produits sont distribués sous les marques Fillon Pichon et FAS). Elle dispose d’une unité de production en Chine depuis 1995 (80 personnes y officient dont seulement 2 expatriés). “Elle génère du profit”, a relevé son président Daniel Fillon lors du même atelier débat auquel a participé Jean-Yves Courtois. Le taux de croissance enregistré par l’entreprise au Brésil ? Il a atteint 40 % en 2010.
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