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Industrie

Michelin va céder ses activités russes d'ici la fin de l'année 2022

Publié le 28 juin 2022

Par Romain Baly
2 min de lecture
Après avoir suspendu sa production quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, Michelin vient d'annoncer son intention de vendre ses activités en Russie à son management local. Le groupe fait état d'une reprise rendue techniquement impossible.
Michelin espère se désengager de la Russie d'ici la fin de l'année 2022. ©Michelin

Quelques jours après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Michelin n'avait pas tardé à réagir et annonçait, dès le 15 mars 2022, stopper son activité en Russie. Une décision qui impliquait la suspension de la production de son usine de Davydovo mais aussi de ses exportations vers le pays des tsars. Trois mois plus tard, la situation ne s'étant malheureusement pas améliorée, le groupe tricolore est contraint de prendre une décision radicale.

 

Ce mardi 28 juin 2022, le manufacturier clermontois a ainsi annoncé son souhait de céder toutes ses activités locales d'ici la fin de l'année 2022. "Michelin fait aujourd’hui le constat de l’impossibilité technique de leur reprise, en particulier en raison de difficultés d’approvisionnements dans un contexte durable d’incertitudes générales", est-il explicité dans un communiqué.

 

Un millier de personnes employées en Russie

 

Le groupe étudie désormais la possibilité "de transférer le contrôle de ses opérations tertiaires et industrielles au management local actuel" et travaille au déploiement "d’un cadre le plus favorable possible pour ses salariés". Si elle devait voir le jour, cette future entité "opérerait via une structure indépendante" précise encore Michelin.

 

Pour rappel, le manufacturier emploie un millier de personnes en Russie, dont 750 à Davydovo. Un site de production situé à une centaine de kilomètres au Sud-Est de Moscou capable de fabriquer entre 1,5 et 2 millions de pneumatiques par an (principalement pour véhicules légers).

 

La Russie pesait jusqu'alors 2 % des ventes totales de Michelin et 1 % de sa production mondiale pour véhicules légers. La cession de ces activités représenterait une perte évaluée à 250 millions d'euros qui n'aura toutefois "pas d’impact sur la guidance financière du groupe."

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