Michelin tient bon au 1er semestre
Les résultats de bonne facture pour Michelin au premier semestre 2012 sont à mettre sur le compte, notamment, de la stratégie de croissance mondiale du groupe. Dans cette période défavorable, avec un volume en baisse de 8,3%, le manufacturier affiche un chiffre d'affaires en hausse : +6 %, à 10,76 milliards d'euros. Cela s'explique grâce au mix-prix largement positif, dû aux hausses de prix de 2011 et aux clauses matières premières.
La marge opérationnelle avant éléments non récurrents gagne 2,7 points à 12,3 %, boostée par les activités de spécialité dont les pneus miniers. Le bénéfice net s'élève ainsi à 915 millions d'euros. Michelin garde donc confiance, malgré des volumes annuels "attendus en retrait de 3 à 5 %". Sur le segment VP, l'Europe fait figure de cancre. Avec -4 % en OE et -11 % en rechange sur les volumes, le continent tend vers ses niveaux de 2009. Jean-Dominique Senard, président du groupe, s'est voulu rassurant : "Nos partenaires constructeurs nous ont fait part du besoin de notre technologie."
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En marge de la présentation des résultats financiers de Michelin, Jean-Dominique Senard s'est exprimé sur le plan de relance révélé le 25 juillet par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif : "Il y a de bonnes choses dans ce plan, notamment en ce qui concerne l'innovation environnementale. Nous nous réjouissons de voir que tout le monde prend cette direction. Michelin joue et jouera un rôle singulier en faveur du véhicule électrique. Ce plan ne traîte cependant pas la question fondamentale de la compétitivité des industries. Nous attendons donc le rapport de M. Gallois, avec confiance, pour des réflexions extrêmement utiles en la matière."