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Industrie

Michelin poursuit sa réorganisation

Publié le 10 janvier 2022

Par Romain Baly
3 min de lecture
Présenté il y a un an, le déploiement du plan "de simplification et de compétitivité" du groupe Michelin, qui a déjà conduit au départ de 530 collaborateurs, va se poursuivre en 2022. Plus de 600 postes seront ainsi supprimés dans les prochains mois.
Parallèlement à ces nouveaux départs, 322 postes seront créés selon Michelin. ©Michelin

 

La feuille de route dévoilée en janvier 2021, visant à supprimer 2 300 postes d'ici 2023, est respectée. Le groupe Michelin poursuit ainsi le déploiement de son plan "de simplification et de compétitivité". 530 collaborateurs ont déjà quitté les rangs du manufacturier ces derniers mois et d'autres suivront dans les prochains. Michelin prévoit ainsi la suppression de 614 postes en France en 2022, d'après nos confrères de l'AFP.

 

Les suppressions prévues concernent principalement les sites du siège social à Clermont-Ferrand - avec 469 postes, dont 419 dans le secteur tertiaire et 50 dans l'industrie - selon une note transmise aux syndicats. Les sites de Troyes, Le Puy, Montceau, Cholet, Vannes et Bourges sont également concernés, dans une moindre mesure. Parmi ces suppressions de postes, Michelin table sur 339 départs en retraite et 193 "places ouvertes" à la mobilité externe. La création de 322 postes est prévue parallèlement en 2022.

 

Sentiment mitigé côté syndicats

 

"Nous observons une dynamique, avec un nombre (de départs, ndlr) en croissance pour 2022 et un premier bilan de co-construction avec les équipes extrêmement satisfaisant, dans la lignée de ce que nous voulions faire", a déclaré à l'AFP Pierre-Alexandre Anstett, directeur du personnel pour Michelin France.

 

"Nous sommes loin des 2 300 postes prévus. Tant mieux, mais est-ce qu'après l'élection présidentielle, on ne va pas accélérer certains projets ? Est-ce que Michelin va prolonger son plan en 2024, 2025 voire 2026 ? Nous avons des inquiétudes et des interrogations", a réagi Jérôme Lorton, délégué central du syndicat Sud.

 

La direction parle d'un plafond plus que d'un objectif

 

"Nous restons prudents et vigilants sur la façon dont ce plan est détaillé et sur l'engagement de l'entreprise quant au volontariat", a ajouté José Tarantini, délégué syndical central pour la CFE-CGC. Laurent Bador (CFDT) s'est dit quant à lui "plutôt surpris par ces chiffres" : "C'est dommage qu'une grande entreprise comme Michelin ne puisse pas communiquer sur un chiffre clair en amont. Est-ce qu'on va atteindre les 2 300 ? C'est une question qui se pose".

 

"Ce n'est pas un objectif à atteindre mais un plafond. Le véritable objectif, c'est d'installer la co-construction comme une pratique naturelle, et en aucun cas d'atteindre je ne sais quel objectif après l'élection présidentielle", a assuré Pierre-Alexandre Anstett, en répétant que Michelin n'avait "aujourd'hui" aucun projet, "a priori", de fermeture de site. Le manufacturier compte 123 000 salariés dans le monde. (avec AFP)

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