Michelin pénalisé par l'euro fort
Michelin annonce des volumes de ventes en hausse de 2% au troisième trimestre, après un retrait de 1,5% au premier semestre, "en ligne avec l'objectif annuel", et traduisant notamment la stabilisation du marché européen avec la fin du déstockage chez les constructeurs généralistes. Au cours de ce trimestre, la direction de Michelin souligne que les marchés étaient plutôt bien orientés, notamment pour le segment "tourisme camionnette", sauf en Europe orientale.
Mettant en avant un effet prix stable par rapport au premier semestre, le groupe déplore cependant un environnement de change fortement défavorable : "Face à un environnement de parités monétaires qui s'est détérioré depuis l'été, Michelin devrait constater un effet de change négatif plus important que celui attendu en début d'année." Dans ce contexte, Michelin revoit donc à la baisse, de l'ordre de 100 millions d'euros, son objectif de résultat opérationnel pour l'exercice. "C'est à peu près le même objectif en termes de performances qu'au début de l'année ou à la fin du premier semestre", tempère Marc Henry, directeur financier du groupe, tout en confirmant les objectifs de cash-flow libre en ligne avec l'objectif structurel de 500 millions d'euros et d'une rentabilité des capitaux employés supérieure à 10%.
Les ventes nettes de Michelin se sont établies à 5,123 milliards d'euros au troisième trimestre (-5,8%/troisième trimestre 2012) pour 15,282 milliards au cumul des neuf mois 2013 (-5,3%). Par conséquent, le titre de Michelin a décroché de 4% hier matin à la Bourse de Paris. Rappelons que le titre a gagné plus de 10 % depuis le début de l'année.