Michelin en forte croissance
Ainsi que nous l’avons déjà relaté dans le n° 1133 du Journal de l’Automobile, l’exercice 2010 restera dans les annales du groupe Michelin. En effet, pour Michel Rollier, gérant commandité du groupe, les résultats 2010 ont été marqués "par une forte croissance, une flexibilité industrielle accrue et un niveau historique de rentabilité". Plus concrètement, le bénéfice net a décuplé pour atteindre 1,05 milliard d’euros, tiré par l’augmentation des volumes de vente et une amélioration de la productivité en dépit du renchérissement des prix du caoutchouc. Effectivement, l’exercice s’avère méritoire. Tandis que les volumes de ventes ont progressé de plus de 13 % sur l’année 2010 (contre une chute de 15 % en 2009), permettant la réalisation d’un chiffre d’affaires de 17,89 milliards d’euros (+ 21 % à taux de change constant), la firme de Clermont-Ferrand a réussi à passer des hausses de prix relatives à ses produits, sur l’indexation du coût des matières premières. Plus précisément, si les hausses du caoutchouc naturel ont représenté 544 millions d’euros, les hausses de prix ont permis de générer 391 millions d’euros, soit quasiment 75 % de la somme induite par les fluctuations des cours. Sur le plan des perspectives, Michel Rollier assurait que "Michelin s’est engagé dans une nouvelle étape d’accélération de sa croissance, soutenue par un programme d’investissement sans précédent, et vise une hausse des volumes en 2011 d’au moins 6,5 %". C’est dans ce contexte que Michel Rollier a annoncé son futur départ, bien avant l’expiration de son mandat en 2017. S’il pense conserver ses fonctions encore 18 à 24 mois, sa succession sera comme on le sait assurée par Jean-Dominique Senard, âgé de 57 ans. Sa nomination comme gérant commandité sera proposée à l’assemblée générale extraordinaire du 13 mai prochain.