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Industrie

MGI Coutier devient Akwel

Publié le 1 juin 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
De plus en plus international, l'équipementier français a choisi de changer de nom pour mieux coller à cette réalité. La famille Coutier, fondatrice en 1972 et toujours premier actionnaire de la société, reste aux commandes et compte relever les nouveaux défis liés à l'automobile du futur.
De plus en plus international, l'équipementier français a choisi de changer de nom pour mieux coller à cette réalité. La famille Coutier, fondatrice en 1972 et toujours premier actionnaire de la société, reste aux commandes et compte relever les nouveaux défis liés à l'automobile du futur.

 

A l'image de Mecaplast-Key Plastics devenu Novares en septembre 2017, un autre équipementier français a choisi de changer de nom. En effet, MGI Coutier devient Akwel. “Ce choix vise vraiment à remettre toutes nos équipes sous une seule et même bannière, et à avoir un nom plus international, donc plus en phase avec notre projet d’entreprise”, a expliqué par téléphone Mathieu Coutier, président du directoire, à Reuters. “MGI Coutier ne reflétait pas cette dimension internationale parce que le terme 'Coutier' est difficilement prononçable dans de nombreux pays”, a-t-il ajouté.

 

Il faut dire que le Français a accéléré ces dernières années avec une forte internationalisation. Il a même doublé sa taille en rachetant l’équipementier américain Avon en 2011 et l’équipementier suédois Autotube en 2014. L'ex-MGI Coutier réalise seulement 36 % de ses ventes en France, tandis que le reste de l’Europe, la Russie et l’Afrique pèsent pour 30 %, l’Amérique du Nord pour plus de 22 % et l’Asie/Moyen-Orient pour plus de 10 %. Celui que l'on doit maintenant appeler Akwell a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 1,024 milliard d'euros en 2017 et compte atteindre 1,2 milliard en 2020.

 

Spécialisé dans les tuyaux pour l’acheminement des fluides ou l’admission d’air (86 % du CA), ainsi que dans les mécanismes de capots, coffres et portières (14 % du CA), Akwel entend profiter de la demande croissante des constructeurs automobiles pour l’optimisation des systèmes de dépollution, de la gestion thermique et de la masse des véhicules. La liste, non exhaustive, de ses clients est d'ailleurs impressionnante avec notamment PSA, Ford, Renault-Nissan, GM, Tata-JLR, FCA, Geely-Volvo Car, BMW, Daimler, Dongfeng et Changan. Pour séduire ces grands groupes, le Français est naturellement très actif en R&D avec pas moins de 200 brevets déposés ces cinq dernières années. On peut notamment se souvenir de la poignée de porte "Flush" qui a équipé le concept-car Symbioz de Renault.

 

Ce groupe familial, créé dans l'Ain en 1972 par la famille Coutier, qui détient toujours 69,7 % du capital, est implanté dans 22 pays où se répartissent 42 sites et 11 000 employés. Des chiffres qui vont encore évoluer puisque Akwell va ouvrir, en 2018, un nouveau site en Thaïlande, à Rayong. En 2020 ce sera au tour de celui de Vidin, en Bulgarie, d'ouvrir ses portes.

 

Même si le nom Coutier disparaît, cela ne change en rien la stratégie et la vision de l'actionnaire. Ainsi Mathieu Coutier, fils d'un des fondateurs, précise : “Ce qui est très clair pour la deuxième génération, c’est que nous souhaitons poursuivre l’aventure qui a été initiée par nos parents, le nouveau nom n’entre absolument pas dans une logique de vendre le groupe."

 

Masi au fait, pourquoi Akwel ? “Akwel” vient du savoyard “Akwelyi”, qui signifie “aller de l’avant”. Le nom a aussi une connotation positive en anglais puisqu’il sonne comme “well”, a expliqué le président du directoire.

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