Malus au poids et ZFE : les dossiers brûlants de la Csiam en 2021
Elu le 2 décembre 2020 à la présidence de la branche des voitures particulières de la Csiam (Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle), Yves Pasquier-Desvignes a tenu à dresser sa feuille de route pour l'année 2021, en compagnie de Thierry Archambault, président-délégué du syndicat. Une prise de fonction à un moment charnière où les réglementations se font toujours plus sévères pour l'automobile en France.
Parmi les dossiers qui feront l'objet d'une attention particulière tout au long de cette année, celui du malus au poids. Adopté dans la loi de Finances 2021, cet article prévoit la taxation des véhicules pesant plus de 1 800 kg. "Le malus au poids est devenu un symbole politique. L'idée est que plus un véhicule est lourd, plus il émet de CO2. Mais au-delà de la voiture, le système est très pernicieux car il pourrait être dupliqué à d'autres secteurs comme l'immobilier par exemple. De plus les voitures visées correspondent à une demande du marché", explique Thierry Archambault.
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D'autant que selon le président-délégué de la Csiam, l'alourdissement des véhicules au fil des années a également été imposé par les réglementations liées à la sécurité routière. "En effet, nous avons initié une recherche avec les équipes de la Fiev, et nous nous sommes aperçu qu'une Megane s'était alourdie entre 100 et 150 kg à cause des équipements de sécurité", poursuit Thierry Archambault.
Anticiper l'application des ZFE-m
Autre sujet sur lequel, la Csiam souhaite prendre les devants : l'instauration des ZFE-m comme le prévoit le décret publié au Journal Officiel du 17 septembre 2020. "La Csiam est reconnue comme un interlocuteur important. Nous souhaitons voir comment nous pouvons apporter des solutions aux métropoles concernées, car nous souhaitons mettre en place avec les acteurs concernés des schémas d'accompagnement et comprendre les besoins de chaque région. Nous partons du principe que puisque l'automobile est un problème, nous souhaitons faire partie de la solution ", avance Yves Pasquier-Desvignes.
L'idée est donc de coconstruire les ZFE-m avec les grandes métropoles concernées. "En effet, les acteurs régionaux avec qui nous sommes en contact nous demandent quelles seront les performances environnementales des véhicules qui seront mis sur le marché dans 3 ans. Nous pouvons les aider dans ce sens et leur dire ce qu’il est possible de faire ou non dans un laps de temps assez court. "
Avec cette volonté de devenir un acteur essentiel de la mobilité dna sla rabsition énergétique, en collaboration des autres syndicats tels que la PFA ou encore le CNPA, la Csiam est également partie prenante avec les pouvoirs publics dans le déploiement des bornes de recharge. "S'il n'y a pas assez de bornes, nous ne vendrons pas de voitures et si nous ne vendons pas, nous mourrons", n'hésite pas à déclarer Yves Pasquier-Desvignes. La Csiam a notament obtenu un comptage des bornes chaque mois pour vérifier la réalisation de la trajectoire des 100 000 bornes en France, voulue par le gouvernement.
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