L'excellence ne concerne ni le CAC 40 ni le SBF 120
Les grandes entreprises sont-elles des exemples à suivre en matière de politique RH ? Pas forcément. En effet, d'après la deuxième édition du baromètre de la gouvernance RH des cabinets Deloitte et Misceo, de nombreuses améliorations sont encore possibles au sein des entreprises membres du CAC 40 et du SBF 120 (cet indicateur regroupe les 40 valeurs qui font partie du CAC 40 auxquelles s'ajoutent 80 autres du Premier Marché). Réalisé auprès de directeurs de ressources humaines mais aussi de présidents directeurs généraux issus de groupes tels que Michelin, Faurecia, April Group ou Volvo, le baromètre révèle que la mesure de la performance n'est pas encore généralisée au sein de toutes ces entités dans le seul domaine des RH. Pour preuve : 19 % des sociétés du CAC 40 et 41 % des entreprises du SBF 120 ne disposent pas encore d'indicateurs de mesure de la performance en RH.
Axes d'amélioration identifiés
"Près d'un tiers des sociétés du CAC 40 déclarent ne pas communiquer la contribution de la fonction RH aux membres du Comité Exécutif", ajoute Jean-Marc Salvanès, associé chez Misceo. Elles sont 59 % dans le périmètre du SBF 120 ! Autre élément d'amélioration possible : le suivi et le contrôle des politiques RH. Si 88 % des sociétés du CAC 40 déclarent que les résultats de leurs audits internes ou externes en RH sont communiqués à leurs Comités Exécutifs, cela n'est le cas que pour 65 % des entreprises du SBF 120. Chez ces dernières, les évaluations d'agences de notation sociales ne font en outre l'objet d'analyses et de plans d'actions formalisés qu'à hauteur de 53 % (88 % dans les sociétés membres du CAC 40). Toutes ces données, qui représentent autant d'axes d'amélioration possibles en matière de ressources d'humaines, ne doivent bien sûr rien au hasard.
Manque d'implication RH des Conseils d'Administration
Elles sont en grande partie liées à la part accordée à ce sujet au sein des conseils d'administration. "Si les choses s'améliorent, ils sont relativement peu impliqués dans les politiques RH", souligne Jean-Marc Salvanès. En d'autres termes, les conseils d'administration sont d'abord au service de leurs actionnaires. Rien d'étonnant donc si de nombreux sondés ont fait savoir que leurs conseils d'administration ne jouaient pas un rôle actif dans le contrôle des politiques RH de leur entreprise (58 % tès précisément). "Il n'y a pas de différences entre les différents secteurs d'activité", relève également David Yana, associé conseil responsable de la ligne de service capital humain chez Deloitte.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.