L'Europe présente son plan pour les semi-conducteurs
"L’Europe ne peut pas regarder passer les trains. Nous devons nous lancer dans la course" a indiqué, le 8 février 2022, Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, à l'occasion de la présentation du "Chips Act", le plan pour les semi-conducteurs.
En septembre 2021, le commissaire annonçait un fond continental de 42 milliards d'euros pour les semi-conducteurs pour que l'Europe soit moins dépendante de ces petites puces fabriquées pour l'essentiel hors de notre continent.
Dans le texte publié hier, la Commission européenne met en avant la somme de 11 milliards d'euros, "en combinant le budget de l'Union et celui des États membres", destinés à faire éclore des filières d'excellence en finançant, par exemple, "des lignes pilotes ainsi qu'une plateforme de design, pour tester et industrialiser les processus."
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Le texte précise ensuite que les États pourront investir, toujours d'ici à 2030, jusqu'à 30 milliards d'euros dans un nouveau Projet Important d'Intérêt Européen Commun (PIIEC) et des usines de semi-conducteurs.
"Il ne s’agit pas d’être auto-suffisants, mais de construire une Europe « usine », capable de conquérir une part croissante du marché mondial en pleine expansion et exporter nos semi-conducteurs dans le monde" poursuit le texte. Le but étant que notre continent représente, en 2030, 20 % du marché mondial des puces.
Mais à l'image des batteries, l'Europe veut que ses investissements servent à nourrir l'innovation et non pas des technologies déjà matures. Ainsi, elle vise par exemple les semi-conducteurs de moins de 2 nanomètres mais aussi ceux les plus efficaces énergétiquement. Le "Chips Act" doit maintenant être approuvé par les États membres et le Parlement européen.
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