Les prix et les marges s’écrasent encore
L’année 2014 reste stable par rapport à 2013, enregistrant une légère baisse de 0,5 % d’après le panel Gfk (qui n’inclut toutefois pas les volumes des pure players, des concessionnaires et des MRA). Cette tendance se manifeste sur tous les produits TC4 (volume global de 13 346 000 enveloppes). Ainsi, les pneus tourisme baissent de 0,4 %, ceux des 4x4 et SUV de 0,8 %, et les camionnettes de 0,7 %.
Ecroulement du pneu hiver
Ces résultats s’expliquent par un contexte économique morose, qui ne favorise les ventes de pneumatiques. En effet, le kilométrage moyen continue de baisser et les automobilistes rationalisent de plus en plus leurs déplacements. Parallèlement, le pouvoir d’achat des Français ne remonte pas, et, in fine, le taux de remplacement TC4 stagne à 0,78 d’après le Bipe. Au-delà du contexte économique, ces résultats proviennent de la contre-performance du pneu hiver. Ce produit, pourtant nécessaire quand la température tombe sous les 7 °C, reste encore très lié à la neige dans la tête des consommateurs. Or, la météo fin 2014 n’a pas connu de forts épisodes neigeux et les températures sont également restées très clémentes. D’après le panel Gfk, il s’est vendu 550 000 enveloppes de moins sur 2014, par rapport à 2013 (-18,2 % soit un total de 2 463 000 enveloppes).
Côté produits, les marques Premium se révèlent toujours plébiscitées par les automobilistes, ainsi que les marques de distribution ou d’enseigne. Si les manufacturiers Premium défendent leurs parts de marché, les MDD augmentent leur volume de 16,1 %. Cette progression se fait aux dépens des marques B et des premiers prix. Autre tendance qui s’applique à l’ensemble des marques, les prix et les marges continuent de baisser : - 2,3 % pour les marques A, - 1,8 % pour les marques B, - 4 % pour les MDD et - 2 % pour les autres.
Progression des concessionnaires
Si on raisonne par canal, les parts de marché restent relativement stables. “Les constructeurs et MRA prennent quelques parts de marché sur les centres autos et les négociants spécialistes, résume Régis Audugé, directeur général du SPP. Il s’agit d’une baisse conjoncturelle, les réseaux de marque se sont réveillés, et parallèlement on constate un tassement de la progression des centres-autos et fast fitters.”
En PL, les pneus neufs enregistrent une hausse de 3 %, tandis que le rechapé régresse de 0,9 %. Cette tendance s’explique par l’écrasement des prix, et l’attractivité des marques budget face aux produits rechapés. Sur ce secteur du pneu PL, les négociants spécialistes dominent largement, ce qui “sauve” leur rentabilité puisqu’il s’agit davantage de vente de services que de produits.