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Industrie

Les attentes des multinationales

Publié le 31 octobre 2008

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Si les multinationales ont toutes sous-traité leurs flottes, elles cherchent aussi à faire de plus en plus d'économies. Certaines envisagent même de revoir à la baisse leurs parcs.Les multinationales dépensent des...
Si les multinationales ont toutes sous-traité leurs flottes, elles cherchent aussi à faire de plus en plus d'économies. Certaines envisagent même de revoir à la baisse leurs parcs.Les multinationales dépensent des...
...millions d'euros dans leurs flottes. Elles sont donc particulièrement regardantes sur la "marchandise" lorsqu'il s'agit de référencer des véhicules chez les loueurs. "Nous prenons de plus en plus en compte les consommations et les taux d'émissions de CO2, confirme Philippe Tresse, le directeur achat de Sanofi-Aventis, un groupe pharmaceutique qui fait de la LLD avec les sociétés Arval et GE Capital Solutions Fleet Services (Ndlr : sa flotte de 4 000 véhicules est surtout composée de Passat, d'Audi A3 et A4, de Laguna, de C4 Picasso, de 307 et de 407, les marques françaises y étant représentées à hauteur de 60 %). Les commandes passées par nos collaborateurs concernent pour l'essentiel des véhicules dotés d'une motorisation de 110 ch et dégageant entre 120 et 140 grammes de CO2/km." Il y a encore seulement deux ans, lesdits collaborateurs n'hésitaient à s'équiper de véhicules affichant des taux d'émissions de 180 ou 185 grammes de CO2/km. Qu'est-ce qui explique un tel changement de comportement ? Tout simplement une remise à plat de la Car Policy : tous les grands comptes souhaitent en effet réaliser des économies sur la consommation de carburant et la fameuse taxe sur les véhicules de sociétés (TVS).

La chasse aux économies

"Nous la revoyons désormais tous les 6 mois, indique ainsi Hugues Hamelin, le directeur transport et flotte de la société Wolseley, un distributeur de matériaux de construction comptant une flotte de 2 400 véhicules dans l'Hexagone (Ndlr : il s'agit surtout de véhicules particuliers et d'utilitaires deux places financés en LLD pour l'essentiel avec la société Arval et composés de marques françaises à 95 %). Nous souhaitons continuer à privilégier les véhicules les moins polluants et les moins énergivores afin de diminuer notre facture énergétique et le montant de notre TVS. Et ce, même si notre flotte affiche déjà une motorisation moyenne de 90 ch et que son taux moyen d'émission de CO2 est passé de 137 à 131 grammes de CO2/km en l'espace de six mois." Wolseley n'est bien évidemment pas le seul grand compte à faire la chasse aux économies via sa Car Policy. Natixis fait aussi partie de ceux-là, cet établissement bancaire totalisant une flotte de 380 véhicules, (composée à plus de 60 % de véhicules de marques françaises et financée à hauteur de 85 % en LLD auprès de sa filiale Natixis LLD).

Des diminutions de parc envisagées

"Nous l'avons quelque peu durci, reconnaît Olivier Valladeau, le responsable de sa flotte auto. Nos collaborateurs ne peuvent désormais choisir que 5 à 6 modèles différents par ligne de budget, les options ayant également été limitées. Désormais, nous étudions de très près les consommations, les valeurs résiduelles et les taux d'émissions de CO2 des véhicules, notre objectif étant de diminuer notre taxe sur les véhicules de sociétés. Aussi, nous n'avons pas hésité à bannir certains modèles de notre Car Policy, qui est désormais basée sur le Total Cost of Ownership." Natixis souhaite que son parc soit composé à terme de véhicules évoluant majoritairement dans les catégories B ou C, 60 % de son parc comprenant aujourd'hui des modèles de catégorie D et plus (> 140 grammes de CO2/km). Un objectif qui devrait être facilité par la centralisation progressive de la flotte de Natixis (l'intégration de ses filiales lui permettra alors de totaliser un parc de 550 à 600 véhicules). "Cette nouvelle organisation favorisera une réorientation progressive des contrats de LLD vers notre filiale Natixis LLD lors des renouvellements de véhicules et nous fera ainsi bénéficier de conditions encore plus avantageuses, indique Olivier Valladeau. Notre parc pourrait également, sous l'effet d'une gestion optimisée, fléchir quelque peu dans les prochaines années." Celui de Sanofi- Aventis pourrait lui perdre quelques centaines d'unités.

Photo : Olivier Valladeau, responsable de la flotte auto de Natixis.

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