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Industrie

Le marché des autoradios limite la casse en 2015

Publié le 17 février 2016

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le Club de l'Electronique Embarquée a fait le bilan de l'année 2015 des autoradios. Un rapport qui fait état d'une baisse de 5%, à 650000 unités, comme l'association l'a confiée au Journal de l'Automobile.

Le marché de l'autoradio peine toujours en France. Selon le Club de l'Electronique Embarquée, qui représente "85 à 90%" du secteur, il s'est vendu 650000 pièces auprès des circuits de distribution de seconde monte. Comparé à 2014, les marques enregistrent ainsi une baisse de 5% du volume, soit, souligne le Club, une décroissance qui se ralentit.

Comme les membres du Club le pressentaient en juin dernier, l'évolution de la législation a joué en faveur du marché. Avec l'interdiction des oreillettes au volant, les ventes d'autoradios plus sophistiqués se sont accélérées. Mais les tensions économiques et la force de négociation des grandes enseignes de l'après-vente n'ont pas aidé le chiffre d'affaires à s'améliorer (-6%). En conséquence de quoi le prix de vente moyen aux distributeurs a perdu 1€/pièce, à 57€.

Regardons les chiffres de plus près. Les autoradios sans mécaniques, qui favorisent l'utilisation des smartphones comme sources, ont progressé de 23% en volumes, à environ 250000 pièces, soit autour des 40% des ventes totales. A noter que près de l'intégralité des autoradios est compatible USB/SD/iPod, contre 75% environ en 2014, tandis que le Bluetooth est disponible sur 40% des autoradios, au dernier trimestre. En face, les produits intégrant une mécanique CD ont accusé une perte de 17% en volume, à 390000 pièces, et de 15% selon le Club de l'Electronique Embarquée.

Les centres-autos résistent au Net

Norauto, Feu Vert, L'Auto, Roady et Autobacs constituent les canaux privilégiés par les consommateurs, d'après les membres du Club de l'Electronique Embarquée. Ensemble, les centres-autos pèsent pour environ 75% des volumes de ventes. Le canal Internet n'est sollicité que dans 6% des actes d'achat, soit bien en deçà de la moyenne du secteur de l'électronique.

"Les centres-autos se montrent exigeants dans les négociations, mais nous y voyons quelque chose de positif,  s'accordent à dire les membres du Club. Nous avons le sentiment que les enseignes veulent poursuivre leur investissement et mettre en rayon nos produits, car la faiblesse des ventes en ligne prouvent que l'expertise et la main-d'œuvre comptent encore pour les clients."

Au cours des mois prochains, les marques du Club de l'Electronique Embarquée ajouteront dans leur gamme respective des produits compatibles avec Android Auto et CarPlay, comme Pioneer l'a fait dès l'an passé. Ainsi, Sony et Clarion tablent sur le second semestre. Chez Alpine, cela devrait évoluer au cours de l'été avec en sus l'enrichissement de l'application Alpine Connect. JVC-Kenwood annonce quant à lui une commercialisation en avril. A noter que le fabricant prépare une caméra embarquée aux fonctionnalités avancées qui ouvrira la porte à un modèle économique impliquant des tiers. Enfin, Tokaï a fait le pari de miser sur une technologie qui utilisera le téléphone comme modem, avant de déployer Android Auto.

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