La reconquête industrielle a ses chefs de projet
Quarante-quatre chefs de projet pour presque autant de priorités. Le 12 septembre, François Hollande présentait les 34 plans de relance industrielle, supposés asseoir la France sur des marchés mondiaux en croissance. Ce lundi, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a présenté les chefs de projet qui auront pour mission, dans les prochaines semaines, de réunir des équipes constituées d'industriels, de représentants de l'Etat et du Conseil national de l'industrie.
Le projet "Bornes électriques de recharge" revient au préfet Francis Vuibert, qui a "une longue expérience de la mise en œuvre de projets de développement territorial en lien avec les élus locaux et les chefs d'entreprises, selon le ministère du Redressement productif. Son expérience de terrain lui a permis de concilier le tempo des procédures administratives avec les contraintes des chefs d'entreprise afin de favoriser la création ou le maintien d'activités économiques."
Gilles Le Borgne, directeur de la R&D de Peugeot-Citroën, et Jean-Michel Billig, directeur ingénierie, qualité et informatique du Groupe Renault, codirigeront le projet "La voiture pour tous consommant 2l aux 100 km". Le premier est entré chez PSA en 1987 et y a fait toute sa carrière ; le second est passé par Eurocopter et Airbus avant de rejoindre Renault en 2012.
Le projet "Autonomie et puissance des batteries" sera, lui, piloté par Florence Lambert, directrice du laboratoire innovation des technologies de l'énergie et au Commissariat à l'énergie atomique (CEA-Liten). Depuis 2009, elle en dirige le département des transports, s'articulant autour du développement et de l'intégration de deux types de composants, les batteries Li-ion et les piles à combustibles.
Enfin, les "Véhicules à pilotage automatique" seront coordonnés par Carlos Ghosn, P-dg de l'Alliance Renault-Nissan. Nissan travaille en effet au développement d'un véhicule capable de se conduire tout seul. "Je m’engage à présenter la voiture autonome, une révolution technologique, dès 2020 et nous sommes en bonne voie pour y parvenir", déclarait-il tout récemment.
"Préciser les objectifs à atteindre, les freins à surmonter, les outils à mobiliser, les financements à solliciter (notamment dans le cadre des investissements d'avenir), les éventuelles expérimentations à conduire, les partenaires à associer et le calendrier à suivre" sont, selon le ministère, les tâches qui leur reviennent. Quant à Arnaud Montebourg, il veillera, "lors de points réguliers", au bon déroulement des travaux.
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