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Industrie

La Justice confirme la reprise de GM&S

Publié le 8 septembre 2017

Par Romain Baly
3 min de lecture
Après un long épilogue, la Justice a finalement validé la reprise pour un euro symbolique de l'équipementier automobile par l'emboutisseur GMD. Une annonce vécue amèrement par les salariés alors que 156 emplois sur 276 seront supprimés.

 

(AFP)

 

La reprise par l'emboutisseur français GMD sera effective lundi 11 septembre à minuit. Un comité d'entreprise en présence du P-dg de GMD, Alain Martineau, doit se tenir, le même jour, à La Souterraine. Les salariés qui ont appris le jugement "sans surprise", selon le délégué CGT Yann Augras, ont réuni une assemblée générale sur ce site creusois, jeudi après-midi, dès leur retour d'une manifestation devant un site de PSA dans l'Allier. "Des actions vont reprendre de plus belle" pour améliorer les conditions de la reprise, a assuré Yann Augras.

 

Et le syndicaliste de souligner que désormais, "notre seul interlocuteur pour faire évoluer l'offre en termes d'emploi est donc M. Martineau". "Je viendrai en personne sur site avec mon équipe et mes cadres" dès lundi, a annoncé le P-dg après la publication du jugement, affirmant "rester très optimiste pour l'avenir du site".

 

Mise en place d'une cellule de reclassement

 

Dans un communiqué, le ministre de l'Economie Bruno le Maire a mis l'accent sur le maintien de 120 emplois, grâce à "une activité industrielle pérenne" sur le site, "avec une garantie de chiffre d'affaires sur cinq ans et des investissements à hauteur de 15 millions d'euros". Bercy précise en outre que, "pour l'ensemble des salariés non repris, une cellule de reclassement sera mise en place rapidement". Dès lundi, selon une source proche du dossier. Le ministère assure également que des "moyens spécifiques seront disponibles pour accompagner" ces salariés non repris, notamment "sur la formation".

 

Dans ses motivations, le tribunal "regrette le petit nombre de salariés repris ainsi que l'extrême faiblesse du prix de cession". Mais il "constate que l'offre de GMD présente les garanties industrielles et financières appropriées". En termes de reclassements, GMD s'est engagé à communiquer "le détail des éventuels postes disponibles au sein des différentes sociétés de son groupe", mais "il ne prendra pas part au financement des mesures de reclassement et autres mesures d'accompagnement". En outre, GMD accepte de porter "la priorité de réembauche" des salariés non repris "à vingt-quatre mois".

 

Le deuxième employeur privé de la Creuse

 

Deuxième employeur privé de la Creuse, GM&S avait été placé en liquidation fin juin, au terme de plusieurs mois de manifestations, blocages et tractations, qui en ont fait un dossier social chaud des derniers mois du gouvernement Cazeneuve, puis des premiers mois du gouvernement Philippe. GMD (Groupe Mécanique Découpage) est spécialisé dans l'emboutissage, la plasturgie et la fonderie. Il emploie 4800 salariés, dont 3900 en France. Il est également présent en Europe de l'Est, au Maghreb et en Asie. Son chiffre d'affaires 2016 s'établissait à 750 millions d'euros, selon son P-dg.

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