La contrefaçon fait mal aux secteurs des pneus et des batteries
Euipo révèle dans son nouveau rapport que le marché des pneus et batteries est en proie à une fraude qui coûte chaque année 2,4 milliards à l’Union européenne. Ces malversations ont également pour conséquence une perte de 8 400 emplois dans les deux secteurs car les fabricants embauchent moins de personnes qu’ils ne le feraient en l’absence de produits contrefaits.
Ces trafics de pneus et batteries engendrent une perte totale de recettes publiques en matière de taxes de l’ordre de 340 millions d’euros. En France, 4 % de la population déclare avoir déjà acheté des produits de contrefaçon.
La France, deuxième plus grand fabricant de pneus et de batteries de l'UE, enregistre une perte de chiffre d’affaires de 411 millions d’euros sur le marché du pneu entre 2010 et 2015. Sur la même période, le secteur des batteries enregistre 27 millions de ventes en moins. Au total, la France enregistre une perte de 438 millions d’euros sur les 2,4 milliards d’euros perdus chaque année par l’industrie légitime dans l’UE. Un manque à gagner qui impacte directement l’emploi.
Le secteur du pneumatique enregistre en effet une chute de 1 673 emplois, directement imputable au marché noir. Les entreprises vendent moins et, donc, ont moins besoin de main-d’œuvre pour produire. La France est ainsi le premier pays européen à souffrir de cette économie souterraine, suivie de l’Allemagne avec 1 340 et de l’Espagne avec 1 014 emplois en moins. Si les pertes dans les secteurs fournisseurs s'ajoutent aux pertes d'emploi directs dans chaque industrie, les chiffres sont plus importants et représentent 3 086 emplois perdus seulement en France.