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Industrie

La Chine épingle 10 équipementiers japonais

Publié le 20 août 2014

Par Anthony Schwing
2 min de lecture
Après l’Europe, c’est au tour des équipementiers japonais d’être dans le collimateur des autorités chinoises de la concurrence. Dix d’entre eux sont concernés et doivent en payer le prix fort.

C’est le déluge en Chine. Oui, une pluie d’amendes est en train de s’abattre sur le marché automobile chinois et les Japonais n’y sont pas pour rien. Un temps accusé de xénophobie envers les firmes non asiatiques, les autorités chinoises de la concurrence ont remis les pendules à l’heure en sanctionnant plusieurs équipementiers nippons.

Ils sont dix à s’être joués des lois antimonopoles chinoises, ce qui n’est pas passé inaperçu aux yeux de la puissante NDRC (Commission nationale pour la réforme et le développement). Parmi eux, Denso, Aisan, Mitsubishi Electric, Mitsuba, Yasaki, Furukawa, Sumitomo, JTEKT et NTN. Résultat des courses, la sanction s’élève au total à 1,24 milliard de yuans (151 millions d’euros) avec des amendes s’échelonnant entre 30 et 290 millions de yuans,

Une liste déjà longue à laquelle s’ajoute NSK déjà condamné mardi à 174,92 millions de yuans, soit 21,25 millions d’euros, les pénalités pouvant atteindre jusqu’à 10% des revenus engrangés durant l’exercice précédent.

Ententes sur les prix

Si la Chine voit rouge à ce point, c’est dû aux pratiques monopolistiques opérées par les grandes entreprises. Les dix équipementiers cités plus haut ont écopé de ces sanctions pour s’être régulièrement concertés dans le but de fixer les prix de vente de leurs produits en Chine entre 2000 et 2011, a précisé la NDRC.

Au rayon des épargnés, Hitachi Auto Parts et Nachi, un temps annoncés dans la liste des accusés, ont finalement échappé à toute pénalité en raison de leur collaboration active et des preuves qu’ils ont apportées aux enquêteurs.

Cette campagne antimonopole est prise très au sérieux par Pékin, qui a annoncé via la télévision d’Etat CCTV que plus de mille entreprises locales et étrangères de l’industrie automobile allaient être passées au peigne fin. Pour rappel, certaines en ont déjà fait les frais (Audi, Chrysler) et d’autres, comme Mercedes-Benz, sont sur la corde raide.

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