Enquête sur un cartel de l'acier automobile en Allemagne
Tout a commencé lorsque l'Office anti-cartel allemand a révélé dans un communiqué que dix-neuf de ses enquêteurs, accompagnés de policiers, avaient perquisitionné les locaux allemands de "trois entreprises de la branche acier". S'il s'est gardé de les nommer, celles-ci, désireuses de témoigner leur volonté de "pleinement coopérer", ont pris le parti de se fendre d'un communiqué.
Ainsi, nous avons appris que les groupes sidérurgiques ThyssenKrupp, Voestalpine et ArcelorMittal font l'objet d'une enquête diligentée par l'Office anti-cartel et que leurs sièges respectifs ont été perquisitionnés. "Nous confirmons que l'Office fédéral allemand des cartels a mené une enquête dans les bureaux d'ArcelorMittal au sujet d'ententes anticoncurrentielles présumées entre les acteurs du marché des produits en acier à destination de l'industrie automobile", a déclaré une porte-parole du groupe, citée par l'AFP.
Pour ThyssenKrupp et Voestalpine, ce n'est pas une affaire inédite. L'an passé, ils avaient déjà été épinglés par l'Office anti-cartel pour avoir fait partie d'un "cartel du rail", en Allemagne. ThyssenKrupp avait écopé d'une amende de 103 millions d'euros et deux filiales de Voestalpine d'une amende totale de 8,5 millions d'euros. La sanction pourrait être aussi importante, si les soupçons de fraude étaient avérés.