Coyote attaque Inforad !

Il n'y a qu'à voir ce qui se fait dans la grande distribution pour comprendre qu'en France, la publicité comparative n'a rien d'illégale. Pourtant, c'est le motif qu'a retenu Coyote pour attaquer Inforad en justice. Ce qui ne manque pas d'étonner Jean-Georges Schwarz, le président du groupe Inforad.

A l'origine, en effet, il y a une page de publicité d'Inforad. Sur celle-ci, on voit l'assistant d'aide à la conduite placé à côté d'une pile de factures liées à un abonnement et qui, de toute évidence, ruinent un animal, un coyote, dont on finit par ne plus voir que les oreilles.

Le message est alors clair : le modèle économique d'Inforad ne repose pas sur un abonnement mensuel, contrairement à celui de son concurrent principal qui prévoit un contrat à 12 euros mensuels, outre le prix d'achat du boîtier.

Tension générale

"Je ne comprends pas leur démarche", se dit, encore étonné, Jean-Georges Schwartz. Il aurait reçu deux lettres recommandées. "Cela prouve néanmoins que ma communication a su taper sur leur point faible", a-t-il ensuite commenté. "Le groupe a été choqué par cette communication et a décidé de prendre les mesures qui s'imposaient pour défendre ses intérêts", a-t-on simplement expliqué chez Coyote.

Cette situation ne pourrait être que le reflet d'une tension sur le marché des assistants d'aide à la conduite. Depuis le changement de législation en janvier dernier, les fabricants ont dû procéder à une refonte de leur système de fonctionnement. En face, les clients y trouveraient moins d'intérêt. Dès lors, ils paraissent donc moins enclins à payer pour ce service.

"J'ai l'impression que beaucoup de clients dénoncent leur contrat", glisse Jean-Georges Schwartz. "Coyote perd 25 000 abonnés par mois", évaluait récemment un observateur extérieur à Inforad, corroborant ce sentiment. La raison du courroux pourrait finalement se trouver là, dans la frustration d'un Coyote en perte de monopole et pris au piège d'un modèle économique qui ne se justifie plus.