Coronavirus : la production européenne amputée de 3,7 millions d’unités au premier semestre 2020

Le bilan des dégâts de la crise du Covid sur la production automobile européenne s’alourdit. C’est en somme le constat de l’ACEA, qui, depuis le début de cette situation inédite, tente de mesurer l’impact de cette crise sanitaire sans précédent sur les outils industriels des constructeurs, grâce, notamment, aux données l'IHS Markit.

Selon l’association, les pertes de production dues au Covid se sont élevées, de janvier à juin 2020, à 3 649 677 unités, à l’échelle de l’Union Européenne des 27 (dont le Royaume-Uni). Le chiffre, qui comprend les véhicules particuliers et utilitaires de moins de 6 tonnes, est impressionnant, et pour cause : il représente 20 % de la production européenne en 2019.

L'Allemagne, le plus gros perdant

Ces pertes résultent à la fois des fermetures d’usines, en particulier pendant les mois de mars, avril et mai, mais aussi du fait que les capacités de production ne sont pas encore revenues aux niveaux d'avant-crise, durant la seconde moitié de mai et juin. Au grand dam des concessionnaires, qui subissent, parfois jusqu’à aujourd’hui, des défauts d’approvisionnement.

C’est logiquement l’Allemagne, premier pays producteur d’automobiles en Europe, qui accuse la perte la plus importante, soit plus de 950 000 d’unités, devant, tout aussi logiquement, l’Espagne avec près de 700 000 véhicules qui ne sont pas sortis des lignes de production. Troisième marché le plus touché, l’Hexagone, avec 400 000 véhicules qui n’ont pas pu être produits entre janvier et juin 2020. A noter aussi les dégâts du côté du Royaume-Uni (312 0000) de la République Tchèque (255 000), l’Italie (246 000) ou encore de la Slovaquie (184 342).