VO : “Ce n’est pas le prix bas qui va créer la demande”
...de commerce simples…
A première vue, Challenges Automobiles a l'air d'une société de négoce auto comme beaucoup d'autres. Les bâtiments sont loin d'offrir le faste que les réseaux des constructeurs affichent. Mais ce n'est pas le luxe de la cathédrale qui fait la force de la foi… commerciale. Sur 3 900 m2 situés à Chailly en Bière, près de Fontainebleau (77), cohabitent marques françaises et étrangères qui composent un stock permanent de 150 véhicules… Ici, le chaland ne vient pas par hasard. La commune ne compte que 2 147 habitants ! Ce qui donne aux résultats de l'entreprise des allures de prouesse. Le volume de ventes annuel dépasse, en effet, les 1 200 véhicules dont 75 % à particuliers. Bien entendu, l'offre VO est soignée. Les véhicules proviennent, à 90 %, des loueurs longue durée (parfois de marchands). Autrement dit, des VO de moins de 100 000 km, pas de produits de moins de 6 mois (rarement), mais pas d'autos de plus de 4 ans.
"Deux tiers des ventes à particuliers sont générés par le Web"
"En ce qui concerne les berlines, nous proposons du moyen haut de gamme, explique Michel Besson, codirigeant de Challenges Automobiles. Chez Peugeot on commence à la 307, chez Renault à la Laguna…" Ici, pas de Twingo, pas de 106, pas de Mégane… Toutefois, si vous en cherchez, ils vous en trouveront. "Nous achetons aussi des véhicules aux enchères en ligne avec Carsat, explique Michel Besson avant d'ajouter, nous avons aussi recours à Internet. Deux tiers des ventes à particuliers sont générés par le Web ! C'est pourquoi nous allons très prochainement créer notre propre site, en lui dédiant une personne qui sera chargée de l'animer et de le mettre à jour…". Un moyen, parmi d'autres pour soutenir le volume des activités. Pour l'heure, "les marges se maintiennent, confie d'ailleurs Pascal Potrel, codirigeant, tant sur le particulier que sur le marchand. Mais il faut dire que depuis deux mois, on assiste à une baisse des prix chez les vendeurs de VO à particuliers, car ils ont trop de stock. Nous sommes bien obligés de suivre ! De fait, cela a une influence sur les marges… Il faut que les pros tiennent les tarifs, sans quoi c'est toute la profession qui en pâtira ! Quand il n'y a pas de client, ce n'est pas le prix bas qui va créer la demande". Pour Challenges Auto, mieux vaut tenir que réduire… les prix !
Philippe Briand
QUESTIONS A...Henri-Charles Serfati, directeur de l'Agence Automobile, dans le 11e arrondissement de Paris. "Il faut relancer des offres de LLD sur le VO" Journal de l'Automobile. L'année 2005 a-t-elle été un bon cru pour les vendeurs indépendants ? JA. Comment êtes-vous personnellement parvenus à préserver vos activités de ces remous ? JA. Pensez-vous que la nouvelle fiscalité sur les véhicules d'entreprises puisse nuire à vos activités ? JA. Comment voyez-vous la profession évoluer dans les mois à venir ? |
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