Vente aux enchères : “une passe difficile”
...de progresser en 2005 mais sur un rythme moins soutenu (+ 6,8 % contre + 21 % en 2004). En décembre dernier, la concurrence était telle que Christian Giacomotto, président du conseil des ventes a dû rappeler à l'ordre la profession qui accordait trop facilement des garanties de prix (avances sur les ventes) aux vendeurs, aux risques de mettre en danger leur équilibre financier. "Ce n'est pas notre cas, affirme Agnès Berthaume de BCA France, et c'est sans doute l'autre raison, avec la fermeture du marché algérien, qui explique la baisse d'activité de notre société de vente volontaire, BCAuctions". Heureusement, le groupe BCA France compense par le développement de son activité de "courtage aux enchères" sur Internet et réalise ainsi, au global, un chiffre d'affaires de 106 millions d'euros (+ 21 %) pour un volume de 17 000 véhicules (+ 5 %).
e-bay, premier vendeur aux enchères de VO en France
Un autre acteur réalise des ventes "en forme" d'enchères sur Internet, c'est e-bay. Pour la première fois, le conseil des ventes s'est intéressé aux ventes automobiles sur ce site, en comptabilisant pendant deux mois - novembre et décembre - l'ensemble des transactions. Bilan : 20 millions d'euros de vente en deux mois, "ce qui, avec 120 millions sur l'année, en ferait la première société de ventes aux enchères de VO en France", s'inquiète Christian Giacomotto qui craint une déstabilisation de l'économie légale et demande une révision de l'article L321-3 du code de commerce relatif aux courtiers en ligne. Dans le détail, e-bay a vendu 3 700 véhicules en deux mois à un prix moyen de 5 806 euros. La moitié des véhicules ont été vendus à moins de 3 900 euros et 10 % à plus de 13 200 euros. A titre de comparaison, le réseau Kantium situait son prix de vente moyen pour les véhicules particuliers à 7 000 euros l'année dernière.
ZOOMLe groupe Bernard ne vendra pas ses VO chez Anaf Auto Auction "Une société de ventes aux enchères ne peut vendre des objets lui appartenant", a rappelé le président Christian Giacomotto. Ainsi, Le groupe Bernard, qui a pris une participation minoritaire dans la société lyonnaise Anaf Auto Auction et qui doit en devenir l'unique actionnaire d'ici trois ans, ne pourra s'en servir pour écouler ses VO. "Nous aurions enquêté sur le sujet mais c'est Jean-Claude Anaf lui-même qui a demandé au commissaire du gouvernement de vérifier que sa société et son actionnaire respectaient bien la loi", souligne Christian Giacomotto. |
Xavier Champagne
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