"Une bonne année en ce qui concerne la rentabilité"

Journal de l’Automobile. Comment jugez-vous l’année écoulée ?
Gérard Mariscal. La marque termine en léger retrait par rapport à la baisse du marché, mais nous avons quasiment conservé nos parts de marché. Citroën termine 2010 à 14,6 % de pénétration en VP, en retrait de 0,4 %. Sur le VUL, la marque enregistre une progression des ventes légèrement en retrait par rapport à celle du marché.
En résultat d’exploitation, c’est plutôt satisfaisant. La marge brute d’exploitation moyenne VN est en hausse de 0,2 %. Comme pour beaucoup de réseaux, 2010 a été une bonne année en ce qui concerne la rentabilité de nos affaires. A fin octobre, nous affichions une profitabilité moyenne de 1,22 % du chiffre d’affaires, contre 0,75 % à la même période un an auparavant.

JA. Comment l’expliquez-vous ?
GM. Tous les indicateurs ont été bien orientés. Sur le VN, le constructeur a maintenu ses aides, dans un contexte de guerre des prix où les offres ont parfois atteint des niveaux de remises de plus de 30 % ! Heureusement, notre coût de négociation ne s’est pas détérioré et nos performances commerciales ont permis d’atteindre les primes d’objectifs. Nous avons également connu une amélioration sensible de notre activité VO avec notamment une marge moyenne brute d’activité en hausse par rapport à 2009 grâce à un assainissement des stocks anciens. L’après-vente y a aussi contribué par une augmentation d’environ 3 % des heures facturées. En termes de chiffre d’affaires, les ventes de pièces ont augmenté de plus de 8 %. C’est une année historique à ce niveau. Les forces de vente “terrain” mises en place par la marque ont payé. Les marges brutes d’activité PR et APV ont augmenté par rapport à 2009 et nous ont permis d’augmenter notre taux de couverture des frais fixes par les activités Pièces et Services de 2,5 points (N.D.L.R. : 72,3 %).

JA. Quelles sont les prévisions pour 2011 ?
GM. La marque prévoit un MTM à 1 980 000 véhicules, soit un repli de 9,6 %, et un marché VU à 430 000 unités, en hausse de 2,4 %. Sur ce, le constructeur prévoit que les réseaux écouleront 1 584 000 VP et 387 000 VUL. Citroën entend que son réseau atteigne 245 000 VP et 63 500 VUL, soit des parts de marché respectives de 15,5 % et 16,4 % sur ces marchés. Nous sommes plutôt optimistes car nous pourrons compter sur la nouvelle C4, mais aussi sur la DS4 en mai, puis sur la DS5 en fin d’année. Dans une année qui s’annonce délicate au niveau des volumes VN, nous devrons plus que jamais consolider nos parts de marché en Pièces et Services et avoir une attention particulière sur notre activité VO.