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Distribution

Trois mois de report pour le portage des stocks dans les réseaux

Publié le 20 mars 2020

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Les sociétés de financement automobiles proposent de retarder de trois mois le portage du financement des stocks pour préserver les distributeurs et les aider à passer la période de cessation d'activité.
Les sociétés de financement automobile ont décidé de reporter durant trois mois les échéances liées au portage des stocks de véhicules neufs et d'occasion.

 

Alors que le mot d'ordre dans les réseaux de distribution est de préserver la trésorerie, les sociétés de financement automobile ont décidé de reporter durant trois mois les échéances liées au portage des stocks de véhicules neufs et d'occasion.

 

"Nous avons discuté avec les constructeurs pour connaître leurs besoins. Tous ont choisi un report de trois mois des portages financiers et de prendre en charge les frais liés à ces reports", indique Christophe Michaëli, directeur du marché automobile de BNP Paribas Personal Finance en France, qui salue ainsi l'exemplarité dont ont fait preuve les constructeurs automobiles et le travail remarquable effectué par le CNPA. 

 

Une décision suivie également par CGI Finance : "Il y a consensus sur le sujet. Et nous allons décaler tout paiement de trois mois en moyenne", explique Jean-Hugues Delvolvé, directeur général de la société de financement. "Cette disposition est valable quel que soit le mode de financement (crédit classique, LOA, LLD, crédit-bail), pour les clients professionnels comme les indépendants et les entreprises et bien sûr les clients particuliers qui en feront la demande. Nous avons prévenu tous nos clients et fait les mailings pour les réseaux Kia et Porsche."

 

Les stocks de véhicules d'occasion sont logés à la même enseigne. "Pour l'instant, notre priorité n'est pas de chercher l'économie mais de trouver des solutions pour soutenir nos partenaires constructeurs et distributeurs", poursuit Christophe Michaëli. 

 

Pour les sociétés de financement, cette incroyable arrêt d'activité lié à l'épidémie de Covid-19 ne devrait pas avoir de très grosses conséquences sur les réseaux de distribution. "Le risque était surtout de continuer à avoir des dépenses alors que le chiffre d'affaires ne pouvait qu'être nul. Bien sûr, les groupes doivent demander le chômage partiel, les reports de loyers pour ceux qui ne sont pas propriétaires des bâtiments, restait à diminuer le poids financier des stocks, ce que nous allons faire", avance Christophe Michaëli.  

 

Reste le danger pour les groupes ayant eu une forte croissance externe, ces derniers mois. "Tout dépendra de leur position de cash avant cette crise", avance ce professionnel.

 

Changements d'organisation dans les sociétés

 

Comme dans une grande majorité d'entreprises, le télétravail reste la règle dans les sociétés de financement qui imaginent d'ores et déjà un bouleversement des modes d'organisation dans les entreprises. "Nos services informatiques sont sur le pied de guerre face à ces demandes. Mais c'est une crise qui va nous apprendre à travailler autrement. Il y aura un avant et un après coronavirus", fait remarquer Christophe Michaëli.

 

Chez CGI Finance, les salariés sont en télétravail et toute la société reste opérationnelle. "Bien sûr il y aura un impact financier important pour tout le monde mais nous aurons aussi sans doute un rattrapage une fois la crise passée", avance Jean-Hugues Delvolvé.

 

Lire également : les groupes de distribution à l'arrêt

 


 

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