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Distribution

TransakAuto, le social selling comme accélérateur

Publié le 23 mars 2022

Par Gredy Raffin
7 min de lecture
Après une décennie à se forger un réseau sur le territoire hexagonal, TransakAuto est devenue une enseigne de revente de véhicules d'occasion entre particuliers qui compte dans le paysage. La stratégie de la franchise a pris un virage vers les réseaux sociaux. Michaël Ledoux, le fondateur, nous livre sa vision.
Michaël Ledoux, fondateur de la franchise TransakAuto.

"Pour vivre heureux, vivons cachés" a toujours été la règle de conduite de Michaël Ledoux. Mais avec un réseau français de maintenant 50 points de vente depuis l'ouverture d'un site à Lorient (56), en mars 2022, le fondateur de la franchise TransakAuto est bien forcé de se montrer. D'autant plus qu'avec quelque 23 500 abonnés sur Instagram, près de 4 600 sur Facebook et plus de 500 sur LinkedIn, l'enseigne qui fonctionne comme une agence immobilière pour le véhicule d'occasion est de loin la plus suivie sur les réseaux sociaux dans sa catégorie.

 

L'espace social, l'entrepreneur trentenaire en fait son levier de conquête et de fidélisation. Il diffuse continuellement des informations sur le développement de son entreprise, sur les actions menées à destination de ses partenaires et affiche surtout la satisfaction de ses clients. Michaël Ledoux est de cette génération qui maîtrise les codes du "social selling" (la vente par les réseaux sociaux, en français). Une approche générant une dizaine de leads transformés par mois en France. "Nous avons recruté des personnes compétentes pour préparer la stratégie automobile et nous réinventer dans le domaine de la communication et des process", explique Michaël Ledoux.

 

Les concrétisations ne se feront plus attendre très longtemps pour le spécialiste du VO. Dès le mois de mai prochain, TransakAuto disposera d'un nouvel outil de gestion informatique et d'un site internet revu en profondeur. "Il a fallu un gros investissement et nous gagnerons ainsi en interaction avec la communauté. Le site aura une newsroom pour suivre en temps réel les actualités de la franchise, montrer les coulisses de nos projets et mettre en avant les clients et abonnés. Ce site va refléter notre philosophie de transparence", détaille le fondateur.

 

A compter de cet été, l'univers digital aura aussi un pendant dans la vie réelle. TransakAuto veut miser sur l'événementiel pour fédérer. Le format n'est en revanche pas encore définitivement arrêté. "Après cela, nous aimerions ouvrir une boutique en ligne pour commercialiser des vêtements et des objets à l'effigie de TransakAuto. Un designer est en train de travailler sur le logo pour en faire des objets du quotidien", révèle ensuite une partie de l'avenir Michaël Ledoux.

 

Un potentiel de 70 sites

 

La décontraction de façade qu'il cultive cache une rigueur érigée en principe dans l'entreprise, au même titre que l'esprit de jeu collectif, la transmission de connaissance et la passion de l'automobile. Tous les franchisés sont recrutés en vertu du respect de ces éléments fondateurs. Et Michaël Ledoux obtient leur adhésion totale.  Il faut dire qu'âgés en moyenne de 32 ans, les investisseurs partagent la même ambition, celui de trouver un équilibre entre la quête de performance pour les clients et cette forme de légèreté assumée dans les rapports humains. Le résultat : au terme des 5 premières années de contrat avec TransakAuto, ils renouvellent tous leur partenariat.

 

Une statistique qui lui donne des atouts pour recruter encore. "Nous avons un potentiel de 70 affaires en France. Après Lorient, nous allons nous concentrer sur les zones de Valence (26) et de Saint-Étienne (42) par exemple", liste celui qui a coupé le ruban devant la franchise de Colmar (68), le 18 mars dernier. Il n'ouvrira certainement plus d'affaire en région parisienne où la démotorisation accélérée par les politiques locales assèche le bassin de réserve. "Une de nos forces est d'accorder une vaste zone de chalandise pour que le potentiel commercial soit le plus important possible. Je mets un point d'honneur à ce que mes franchisés aient les moyens de gagner bien plus à la fin du mois que dans leur ancienne vie de salarié", ajoute Michaël Ledoux.

 

Chez TransakAuto, une enveloppe de 30 000 euros HT est nécessaire pour rejoindre le réseau. Un budget destiné à couvrir la formation de 2 mois, l'accès au back-office et au site internet et de jouir des efforts de marketing digital. Ensuite, la redevance mensuelle s'élève à 950 euros HT, tandis que le point de vente touche une commission de 1 000 euros environ par transaction. "Le chiffre d'affaires moyen mensuel oscille entre 10 000 et 12 000 euros par commercial en place analyse Michaël Ledoux. Il y a cinq ans, il fallait encore 2 commerciaux pour atteindre un tel niveau. Cela montre notre évolution". Un de ses membres a rencontré un tel succès qu'il est parvenu à valoriser consécutivement deux affaires pour un montant supérieur à 500 000 euros après 4 ans d'activité. Il a depuis rejoint la direction du réseau.

 

Une croissance de 34 % en 2021

 

De nombreux ingrédients qui donnent une recette au goût du fondateur. Dans un contexte de marché favorable aux véhicules d'occasion, comme en attestaient les chiffres de AAA Data au terme de l'exercice, l'année 2021 a permis à TransakAuto de réaliser une progression spectaculaire. L'enseigne a totalisé 13 400 ventes pour le compte de particulier, soit 34 % de volume en plus sur un an. Eclectique, la clientèle dépense en moyenne 14 000 euros. Un montant contenu en raison de la politique de l'entreprise : 92 % des automobiles sont cédées en l'état avec un simple travail mécanique et une préparation esthétique. Les réparations de carrosserie sont effectuées à la demande de l'acheteur. Ainsi, la rotation tombe à 14 jours environ.

 

Le règlement est sécurisé par le système de CashSentinel, sorte de compte séquestre en ligne, utilisé également par Ewigo, le grand rival de TransakAuto. Santander accompagne la franchise pour le financement. Une solution qui vient davantage en support, qu'en outil de profitabilité. "Le positionnement tarifaire joue contre nous", concède en effet Michaël Ledoux. A ce niveau de prix, les clients se montrent peu réceptifs aux propos des commerciaux. Pour la garantie, il s'en remet à Gras Savoye NSA avec des contrats de 3 mois systématiques et de la vente d'extension qui rapporte environ 450 euros de commission par dossier.

 

Le stock VO se répartit sur l'ensemble des boutiques. En moyenne, chacune d'elle anime un portefeuille de 100 unités en permanence. TransakAuto a tout de même fondée une centrale d'achat interne dont la mission est de couvrir les reprises des adhérents. Les véhicules sont alors acheminés vers Chelles (77) à raison de 15 à 20 unités par mois. Des VO qui repartiront par toutes les voies possibles, en BtoC ou en BtoB. "Des négociations ont été entamées avec un partenaire pour assumer ce rôle. Cela va nous aider à préserver les trésoreries", livre le créateur de l'enseigne.

 

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L'exercice 2022 doit s'inscrire dans la même veine. Michaël Ledoux entend flirter avec les 16 000 ventes de véhicules d'occasion. Un accroissement qui doit lui permettre d'attirer d'autres profils d'investisseurs. Dans l'optique de générer plus d'entrée de mandats, le fondateur a d'ailleurs lancé le service Switch, soit une prestation réalisée au domicile du client par des commerciaux itinérants. Ils effectuent une évaluation du prix de vente et se chargent des prises de photo.

 

Sur le front de la communication digitale, il ne manque pas d'idées. Michaël Ledoux discute avec GMK et Maxime Langlais, deux des créateurs de contenus pour les réseaux sociaux les plus en vogue. Il est question de collaborations ponctuelles. En parallèle, le fondateur de TransakAuto nourrit d'autres ambitions comme celle de devenir le fournisseur automobile d'une plateforme de jeu en ligne dont la clientèle captive correspond aux acheteurs statistiquement le plus représentés dans le réseau de franchise. L'entrepreneur cherche aussi des locaux pour héberger son siège social. Celui-ci comportera un studio d'enregistrement où il tournera des mini-émissions didactiques à publier en ligne. Le social, toujours le social.

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