S'abonner
Distribution

Tableau de bord des réseaux : On ne change rien… pour l’instant !

Publié le 23 septembre 2015

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
Avec un marché étale en 2014, les différents réseaux de distribution ont préféré temporiser et travailler leur rentabilité.

Contre presque toute attente, le marché automobile français a en 2014 finalement limité la casse puisque, au final, les ventes de véhicules neufs n’ont pas régressé, se contentant de se stabiliser à 1,795 million d’unités (VP) vendues (+ 0,3 %). Ainsi, les impressions restent finalement partagées entre ceux qui y décelaient les premiers signes d’un redressement et ceux qui n’y voyaient là que la confirmation d’une détérioration de ce même marché automobile.

Constat légèrement différent pour le marché de la seconde main dans la mesure où, avec près de 5,5 millions d’unités vendues en France en 2014 (5,446 millions), le marché a progressé de 2,6 %.

Autant dire qu’avec des évolutions respectives de 0,3 % et 2,6 %, les deux principaux secteurs d’activité d’une concession automobile n’ont que peu, voire pas du tout, progressé. Au même moment, l’activité après-vente (atelier et PR) pèse de son côté 17,04 % du CA total d’une concession automobile en France contre 16,09 % un an auparavant (en 2013). Quand, enfin, l’activité services, pourtant tellement mise en avant par les constructeurs, ne représente toujours rien pour un distributeur (0,40 % du CA total). Cela doit-il nous amener à penser que la situation s’est détériorée en 2014 au sein des réseaux de distribution ?

De meilleures rentabilités

Certes, au sein du panel de marques que nous avons ici répertoriées, le CA moyen d’un point de vente est de 14,12 millions d’euros contre 15,14 millions d’euros un an plus tôt, quand le CA total moyen des différents réseaux de distribution atteint les 224,45 millions d’euros contre 242,28 millions d’euros en 2013. Cependant, et on peut le déplorer, toutes les marques n’ont pas joué le jeu et il manque à cette étude les résultats financiers de réseaux d’importance comme Peugeot, Citroën, Ford ou Nissan notamment, lesquels viendraient alourdir le bilan. Par ailleurs, les évolutions par réseau sont là aussi très disparates. Alors que nous constations des progressions au sein de quasiment toutes les marques en termes de CA moyen par point de vente, ce fut différent en 2014. C’est notamment le cas des réseaux Audi (- 3,45 %), Toyota (- 2,90 %) ou Opel (- 3,72 %) pour ne parler que des plus importants, quand, au contraire, les concessions Volvo (+ 12,42 %), BMW (+ 6,77 %) ou Mercedes (+ 5,90 %) ont, de façon générale, poursuivi leurs marches en avant.

Des rentabilités en hausse

Derrière une première impression qui pourrait sembler négative, il existe, et c’est tant mieux, des raisons de rester optimiste. En effet, si on se penche sur les différentes rentabilités des réseaux, on constate que la plupart des marques ont su redresser la barre en 2014. Ainsi, la rentabilité moyenne des différents réseaux de distribution atteint les 0,90 % contre 0,62 %. Seules les marques Volkswagen et Citroën voient en effet leur rentabilité moyenne légèrement reculer : de 1 % à 0,96 % pour la marque allemande et de 0,5 % à 0,35 % pour celle aux chevrons. Les marques et leurs opérateurs ont ainsi resserré les boulons entre 2013 et 2014, et mis parfois de côté l’aspect commercial pour centrer leurs efforts sur la rentabilité des affaires. Certains secteurs d’activité, comme le VO, voire l’APV, ont même été privilégiés. Ces constats sont aussi le signe d’une certaine maturité au sein des réseaux. En attendant le vrai décollage ?
 

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

cross-circle