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Distribution

Remarketing VO : comment Oveo veut maximiser les profits des concessionnaires

Publié le 12 juin 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Au terme d'une phase d'apprentissage, la plateforme de transactions de voitures d'occasion entre professionnels est prête à monter en régime. Oveo intervient telle une solution d'optimisation des revenus pour les concessionnaires.
Oveo plateforme de remarketing VO
Oveo propose d'aider à orienter les VO vers les débouchés les plus rentables pour les concessionnaires. ©Le Journal de l'Automobile

Aider à la performance des concessionnaires sur le terrain du remarketing de voitures d'occasion. Tel est le créneau sur lequel se positionne Oveo. Pour ce faire, l'entreprise fondée en Île-de-France a développé une technologie et une gamme de services spécifiques. Le tout se concentre au sein d'une place de marché dédiée aux transactions entre professionnels.

 

Derrière ce projet, il y a Stanislas Peycelon. Après un passage chez Renault et dans le groupe Gemy notamment, toujours dans les directions VO, il a décidé de tenter l'aventure entrepreneuriale. "J'ai eu envie de lancer cette place de marché, car j'ai acquis la conviction que les concessionnaires peuvent mieux orchestrer la répartition entre les véhicules vendus à particuliers et ceux cédés aux enchéristes", explique-t-il.

 

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Avec Oveo, il dit "vouloir se placer au-dessus de la mêlée". Mais que cela veut-il bien dire chez lui ? "Les solutions sont nombreuses pour revendre une voiture d'occasion, mais les concessionnaires ont besoin d'être éclairés en toute objectivité". De manière agnostique, Oveo considère donc toutes les opportunités. L'intelligence artificielle intégrée à l'interface prend en compte les caractéristiques du VO pour flécher la destination.

 

Stanislas Peycelon défend donc l'idée d'être avant toute chose une société technologique. D'ailleurs, il a invité le fondateur d'Ecocea Technologies à entrer au capital pour parfaire l'environnement d'Oveo. "En plus de gagner en maîtrise des logiciels nécessaires au bon fonctionnement, nous avons plus de réactivité", soutient-il.

 

Quelque 10 000 VO en 2023

 

"Notre fonds de commerce n'est autre que la confiance dans la profitabilité, résume encore Stanislas Peycelon. De fait, notre motivation est conservée par notre volonté de maximiser les gains du concessionnaire sur le canal de revente". De fait, la place de marché BtoB n'est pas le seul moyen. . Oveo travaille à faire le lien vers les enchéristes pour maximiser les performances de ces derniers au profit des concessionnaires.

 

Oveo n'entre jamais en possession des véhicules. Les gains proviennent d'une commission fixe payée par le partenaire ainsi que d'une commission sur la valeur tirée de la revente. Ce qui finance l'accès gratuit à la plateforme. Ensuite, Oveo se charge de la logistique, autrement dit la récupération de la voiture, sa préparation, les prises de photographies et son acheminement vers l'acheteur.

 

En 2023, à la faveur d'un accord avec Retail Renault Group, Oveo a ainsi pu avoisiner les 10 000 opérations sur sa place de marché. Un score auquel s'ajoutent un peu moins de 7 000 voitures vers les enchères. En moyenne, un produit restait une quinzaine de jours en vente et partait pour un montant dépassant 10 000 euros. "La logistique a été un point sensible et les délais de mise à disposition ont été plus longs que prévus dans l'ensemble", commente le fondateur. Il observe cependant des améliorations en 2024.

 

Module de ventes intra-groupe

 

Son ambition porte sur 100 000 VO annuels à horizon cinq ans. Une croissance de volume qui passera par une montée en puissance au sein de la filiale du constructeur, mais aussi par des contrats chez des groupes de distribution qui atteignent un minimum assez conséquent de voitures d'occasion par an.

 

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Un autre module va y aider. Oveo travaille sur l'amélioration des ventes de voitures d'occasion à l'intérieur des groupes. Il s'agit concrètement de déployer une place de marché pour le compte des concessionnaires multisites et multimarques. Alors, fédérées en une sorte de communauté, les forces de vente pourront avoir de la visibilité sur les reprises et réaliser des opérations entre elles. "Le responsable VO définira les règles de transaction pour s'assurer de conserver dans son giron les produits les plus intéressants. Nous nous chargerons du reste", explique Stanislas Peycelon.

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