Neuralytics lance Maprochaineauto
Elle était l'une des surprises de la fin d'année 2019 (voir JA 1280), la start-up Neuralytics a passé l'étape du développement et entre désormais en phase de commercialisation, conformément au calendrier que son cofondateur, Jonathan Damis, s'était fixé. La solution de modèle prédictif imaginée par l'entreprise parisienne sera proposée sous l'appellation Maprochaineauto.
"Il s'agit du nom sous lequel nous pouvons fournir le service standard, explique Jonathan Damis au Journal de l'Automobile, mais il est également possible d'en disposer en marque blanche avec une calibration spécifique pour le concessionnaire". Accessible moyennant un forfait, Maprochaineauto facture 50 euros par mois et par point de vente. A ceci s'ajoute un montant variable en fonction de volume de recommandations réalisées. Ce qui amène la note à une fourchette comprise entre 250 et 450 euros. "Nous souhaitons contenir les prix pour que les concessionnaires puissent amortir la solution dès la première transformation", argue le cofondateur.
Soutenue financièrement par le groupe, Neuralytics a signé un contrat de distribution avec Bee2Link. Ce qui comprend un accord avec l'éditeur de la plateforme de traitement de leads mais aussi avec tout le périmètre de 3D Soft (dont Mécaplanning), repris en septembre par Xavier Cotelle, le président de Bee2Link. "Nous allons ainsi pouvoir cibler les utilisateurs de ces deux types d'interfaces et nous inclure dans les offres que font les commerciaux de ces deux branches du groupe", explique Jonathan Damis qui vise un déploiement sur une centaine de sites, dès 2020.
Outil de vente sur stock
Pour mémoire, avec Maprochaineauto, Neuralytics permet aux forces de vente d'une concession de saisir les opportunités qui se présentent à l'atelier. Le parcours d'utilisation est volontairement simplifié. Lorsqu'un automobiliste prend rendez-vous à l'après-vente, les informations précédemment connues et collectées à son sujet sont analysées par l'intelligence artificielle. Elle détermine alors un profil de consommateur, tandis que le modèle prédictif se charge d'identifier des véhicules susceptibles d'aboutir à une vente.
Grâce à un croisement entre des bases de données de transactionnelles et des statistiques démographiques, affiné par un système de paramétrage, le logiciel soumet une liste réduite de deux véhicules. Une liste qui peut être influencée par des critères ajoutés à la main. "Nous en faisons un outil de vente sur stock", insiste Jonathan Damis. Il estime également la valeur du véhicule à la date de la visite à l'atelier. Pour le vendeur, il ne reste qu'à consulter les fiches par client de l'atelier et de saisir l'opportunité. Maprochaineauto cherche à créer du lien entre les deux univers de la concession qui trop souvent n'échangent pas.
Lyon, bassin des pilotes
Des pilotes ont commencé depuis cinq semaines, comme à Bourg-en-Bresse (01), chez Europe Garage, le groupe qui distribue Audi, Volkswagen, Seat, Skoda et Volkswagen Utilitaires. Durant ce laps de temps, une dizaine de dossiers ont été activés. Leur issue n'est pas encore connue. "Nous avons observé que 35 % des entrées à l'atelier concernent des clients inconnus dans les outils CRM du groupe", relève le cofondateur comme une nouvelle preuve de potentiel.
Un autre groupe figurant dans le Top 5 de la distribution nationale a aussi accepté de jouer le jeu de l'expérimentation, sur sa plaque lyonnaise. Un troisième pilote existe chez un agent de marque, où les entrées atelier sont tout aussi nombreuses et le stock physique de véhicules fortement limité. D'autres contacts ont été pris et il n'est pas exclu de voir la filiale de distribution d'un constructeur céder à la tentation de l'essai.
Neuralytics prépare l'enrichissement de Maprochaineauto. Il est notamment question d'un chatbot don le rôle sera de qualifier les demandes de rendez-vous à l'atelier pour comprendre toujours plus de détails dans le modèle prédictif. Les commerciaux auront quant à eux une application mobile dédiée qui leur permettra à loisir de reprendre la conversation engagée à leur compte. Le tout devrait être lancé au cours du printemps. "Dans un autre registre, nous développons un logiciel à associer aux boîtes sécurisées de dépôt de clés", indique comme ultime projet Jonathan Damis.
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